Albrecht  Dürer, 1493 - Autoportrait avec fleur de ricin, Huile sur toile 56× 44 cm
Musée du Louvre
  

 Albrecht  Dürer 1471-1528, peintre et graveur allemand... troisième enfant de l'orfèvre Albrecht Dürer l'Ancien grandit dans une famille de 18 enfants (!!!)... il apprend d'abord le métier de son père puis part faire son tour de Compagnon à Colmar, Bâle, Strasbourg, Venise...
au retour il devient graveur de livres au service de l'empereur Maximilien de Habsbourg.
Il peint de nombreux portraits et autoportraits et scènes d'inspiration religieuse
L'autoportrait que je vous présente aujourd'hui est très beau, d'une facture très fine et élégante
L'histoire de ce tableau me touche beaucoup : le jeune Albrecht l'a réalisé pour l'offrir à sa fiancée et, par le symbole de la fleur de ricin, lui promettre Fidélité...

Les peintres, les poètes, les artistes sont des messagers des dieux

L' administration de la Poste française a-t-elle songé à cela en éditant en 1980 un timbre à son effigie ?

Une administration peut-elle avoir un coeur ?
soyons généreux : certains responsables sans doute... qui sortent un instant de l'engrenage ubuesque...

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A nos Muses de la Communauté "La Petite Fabrique d'Ecriture" qui publie cet été dans ses annales,  des textes datant de quelques années.
Mon inspiration n'étant plus ce qu'elle était, (comme tant d'autres choses)  je me contente de les revoir, de les retoucher à peine surtout en ce qui concerne quelques erreurs de versification (rassurez-vous, il en reste encore... pour une prichaine fois ?! )...

il faut bien s'amuser, distraire le lecteur

  ...mais l'Homme, en général, ne fait pas beaucoup mieux !

 

Certains pins  sont frappés d'une maladie appelée « le balai de la sorcière » qui est causée par une toute petite plante parasite, en fait un champignon (Melampsorella caryophyllacearum), qui perturbe la croissance de l'arbre. Ce sont les oiseaux qui en transportent les minuscules graines collantes sur leur pattes.
Une fois fixée sur un arbre, la graine  sécrète une substance chimique qui pénètre dans le bois. Bientôt, une touffe de brindilles très dense grossit sur des branches déformées. La maladie se propage et les excroissances prolifèrent sans que l'on puisse intervenir.  Elle est provoquée par le champignon qui cause un développement excessif de rameaux à partir d'un même point sur une branche,  évoquant  ainsi la silhouette d'un balai de sorcière.

 

Dans certaines régions, on ne badine pas avec les sorcières, on a même prévu des protections très spéciales...

Lucas Cranach (dit l’Ancien) - 1472-1553) est né en 1472 et décédé en 1553 à Weimar (Allemagne), est unpeintre et graveur de la Renaissance allemande.

Lucas Cranach - La Fontaine de Jouvence - 1546 - 121x184cm - Berlin Staadliches Museum

détail - partie gauche

détail - partie droite

détail - partie centrale

Le tableau de Cranach montre les êtres humains devant le problème de l’immortalité et de la jeunesse éternelle.

Ils rêvent de pouvoir abandonner leur corps usé et de l’échanger contre un nouveau. Au centre de la scène, desfemmes et des hommes sont venus en ce lieu isolé dans un paysage imaginaire afin de plonger dans des eauxmiraculeuses.
Ils ont dû supporter bien des souffrances pour y parvenir.
A gauche, des femmes ridées et tremblant de faiblesse sont transportées jusqu’à la fontaine sur des chariots,des brouettes ou des civières.
Une fois déshabillées, un médecin les examine avant qu’elles se baignent et subissent le processus de rajeunissement, les rides et déformations disparaissent. Au sortir du bassin, ces nouvelles jeunes filles sont accueillies par un homme très galant qui les accompagne jusqu'à une tente, où elles revêtent de beaux habits. De vieilles paysannes se transforment en demoiselles de Cour et retrouvent les plaisirs de la vie, la table, la danse, lamusique et les jeux amoureux dans le doux pays de la jeunesse éternelle.

"Le pilier de la fontaine, qui achemine l’eau de la source vers le bassin, est orné de sculptures de Vénus et d’Amour.

Elles montrent qu’il ne s’agit pas là uniquement d’une fontaine de jouvence mais aussi d’un puits d’amour, et que la force du sentiment est bien la véritable source de jeunesse éternelle
Cela n'expliquerait-il pas un peu, l'attirance de beaucoup d'hommes pour les femmes très jeunes, imaginant naïvement que cela agira comme un bain de jouvence.... La version féminine attirée par des jeunes hommes est plus

rare, car les femmes ont davantage le sens du ridicule"

d'après Elisabeth Itti, "Le Monde" - mars 2009

Portrait de Lucas Cranach l'Ancien à l'âge de 77 ans,

par son fils Lucas Cranach le Jeune, Galerie des Offices,Florence

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Van Dongen -   "Brigitte aux yeux d'autruche" - 1954

 Kees Van Dongen, de son vrai nom Cornelis Théodorus Marie van Dongen, est né le 26 janvier 1877 aux  Pays-Bas et mort, à l'âge de 91 ans à Monaco.    

Après des études aux Beaux-Arts de Rotterdam, il peint des portraits de marins et de prostituées. En 1905, il expose aux côtés d’Henri Matisse.

A la fois anarchiste et dandy, Van Dongen peint surtout des portraits (de femmes), mais aussi des scènes de cabaret, des spectacles forains.... Il est très influencé par Degas et Toulouse-Lautrec mais aussi par ses nombreux voyages (Maroc, Espagne, Égypte). Au cours des années 1920-1930,  il devient  le portraitiste du Tout-Paris et  fera les portraits d'Arletty, Sacha Guitry, Maurice Chevalier et… Brigitte Bardot.…

Il obtient la nationalité française en 1928.                                 (D'après "Livres-Rencontres-Bardot")
 

  La rencontre avec Brigitte Bardot est amusante (les deux rencontres, car Van Dongen fera deux portraits d’elle à quelques années d’intervalle).

Brigitte raconte elle-même : 

 « Puisqu’il fallait bien s’occuper à quelque chose entre deux films minables, j’acceptai pour un reportage télévisé d’aller déjeuner chez Maurice Chevalier à Marnes-la-Coquette et de poser pour le peintre Van Dongen. J’étais une inconnue, ils étaient deux monstres sacrés ! Van Dongen, qui m’impressionnait à mourir, fit un extraordinaire portrait de moi. La télé filmait la progression de l’œuvre, et me filmait par la même occasion…

Impossible d’acheter ce chef-d’œuvre, je n’avais pas un sou. J’en crevais de rage. Je fis en vain du charme à Van Dongen qui préférait les billets de banque aux sourires. Tant pis ! Ce portrait est maintenant dans le dictionnaire Larousse et passe pour l’un des chefs-d’œuvre du Maître.  

De son côté, le peintre en voyant arriver Brigitte, s’écrie sans aucun ménagement : « C'est tout ce que vous m'avez trouvé comme modèle pour représenter la parisienne ? C'est tout sauf ça ! Je ne suis pas un peintre animalier, je ne peins pas les pékinois ! ». Mais comme le précise Brigitte, il aimait l’argent et il s’était engagé. Il fit donc le portrait en déclarant que c’était « le plus mauvais de toute sa carrière ! ».

Mais deux ans plus tard, la jeune starlette deviendra une star mondiale avec le film "et Dieu... créa la femme"... Alors, comme par miracle, Van Dongen n’hésitera pas à clamer que ce portrait est son favori et l’un de ses chefs-d’œuvre !

  Le résultat (on ne sait pas pourquoi... est intitulé « B.B. aux yeux d’autruche »  

  Photo de Paris-Match

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