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18 août 2012 6 18 /08 /août /2012 10:36

 

  

 

 

ravenne1.jpg

 

à Brigitte Ecureuil bleu pour rattraper mon absence des jeux récents ...

 

On est des gosses, on y fait des châteaux de sable,
Jeune homme, on y "drague"
On s'y laisse cuire
Plus tard, et plus sérieux, on nage, pour le sport, pour le plaisir...
Et puis arrivent nos propres enfants

 
On surveille... on ne joue plus...

 

alors...

Je garde le souvenir d'une plage particulière, d'une année particulière...

juillet-aout 1962...
Deux copains, dans une deux chevaux déjà un peu déglinguée et une guitoune minuscule,
modèle canadienne trés légère... et pas trop de thunes...
mais qui veulent aller en Italie !

Il y avait, à l'époque,  des bons de carburant bon marché pour les touristes
et la deuch, (je me souviens encore de son immatriculation : 826 AH 12 !) n'était pas

gourmande...
...la langue était facile à apprendre disait-on...

 

 

ravenne2.jpg


Nous partîmes donc du fond de l'Aveyron... vers l'Italie... et ses  plages,
oh, pas n'importe quoi, celles de l'Adriatique !!!
(et Venise au passage)
L'eau y était paraît-il très chaude et les filles accueillantes....
Nous y trouvâmes en effet une eau à 26 °
Des filles gentilles, souriantes mais pas plus accueillantes qu'ailleurs et la concurrence se révéla très rude, les jeunes Italiens en vadrouille nous étant bien supérieurs à ce jeu de l'été.
Et nous n'étions pas des voyous effrontés... mais des jeunes plutôt timides et appréciant simplement les rencontres agréables

Les repas monotones et légers...( tomates-mortadella le midi, mortadella-tomates le soir,  angurias à volonté...)  nous suffisaient largement
Ni macaronis ni spaghettis... (rien pour les faire cuire) sauf à l'occasion de quelques rares invitations dans les terrains de camping

 

  ravenne4.jpg

 
On découvrit Ravenne et ses basiliques byzantines aux mosaïques splendides...

   

ravenne3.jpg

 

Le tombeau de Dante.   
On y apprit la mort de Marilyn Monroe...

Je m'étais fait une obligation : j'avais emporté un livre de géographie et un autre d'histoire... (je préparais pour la rentrée le concours d'entrée à l'Ecole Normale de l'Enseignement Technique) et ma sieste devait obligatoirement débuter par la lecture de quelques pages du programme... rassurez-vous, le sommeil m'emportait bien vite vers d'autres rivages...

(pour la rentrée, le résultat fut à la hauteur de mes efforts.... et il fallut remettre ça...)


je ne retins pas grand-chose de la belle langue italienne (ti voglio bene)...
Ce n'est qu'un souvenir d'insouciante jeunesse...
Mais nous avions découvert un instant l'amitié internationale...

 

 

ravenne5.jpg

 

 

 

 

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6 juin 2012 3 06 /06 /juin /2012 01:34

 

  

bac4.jpg

 

  

J'étais en terminale "Sciences expérimentales"...
Je ne sais plus exactement ce qui m'avait poussé à choisir cette section
car je ne m'intéressais vraiment qu'à une seule matière, la philo...
Un professeur très dynamique et ouvert avait réussi à me faire aimer la philosophie... autrement que par la lecture des pages de l'austère "Cuvillier"
et tout au long de l'année scolaire je m'étais passionné pour la Logique,  la Psychologie et la Sociologie...
Je n'avais pas apprécié du tout les chapitres consacrés à la Morale et à la Métaphysique et lors de mes révisions j'avais pratiquement fait l'impasse sur ces deux disciplines...

 

 

bac1.jpg

 

 

L'écrit du mois de juin avait bien marché
J'étais admissible
Le jour de l'oral, à l'épreuve de philo, l'examinateur avait disposé devant lui des petits papiers, soigneusement pliés et il me demande d'en choisir un
Ainsi fais-je...
et le ciel me tombe sur la tête
Je n'en crois pas mes yeux !
Non, pas possible, c'est une blague !!!
Je lis, je relis, me frotte les paupières...
mais les mêmes mots sont toujours là :

 


"la Morale a-t-elle un fondement métaphysique..."
 

Envie d'éclater d'éclater de rire...
De demander au gros abruti que j'avais en face de moi s'il ne voulait pas que le lui parle de mon fondement à moi...
et puis, je palis, je verdis... devant ce maudit confetti sur lequel ces mots étaient bien écrits
Ils étaient  bien là, devant moi
Ils ne disparaissent pour laisser la place à un question plus... dans mes cordes...

Je bafouillai lamentablement... euh... Existentialisme... euh...Sartre... c'était la mode...
Niet !
il me dit Kant
quand ?
J'ai failli lui donner l'heure !
et il veut que je lui parle de Kant
connais pas, moi ce Kant, ou si peu...
vaguement son prénom, Emmanuel, je crois... et qu'il a écrit un truc sur la Raison Pure

surtout ne pas essayer d'en parler... je ne suis sûr de rien

m'a pas vraiment intéressé...

 

 bac2.jpg
mais là, maintenant les carottes sont cuites !

 

la suite... ben je suis recalé à l'oral...
bon pour passer mes vacances à réviser pour l'oral de septembre
et là, c'est du sérieux,
l'an prochain, avec le succès, c'est la fac, la liberté...
l'échec... c'est le sinistre redoublement, la honte...

 
(rassurez-vous en septembre tout s'est bien passé)

 

 bac3

 

 

 

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15 avril 2012 7 15 /04 /avril /2012 11:50

 

 

 

 

 

La Communauté créée par Brigitte-Ecureuil Bleu et consacrée au Sud-Ouest de la France accueille toujours de nouveaux membres...
Je vis aujourd'hui assez loin de cette région mais dans mes archives j'ai retrouvé un article qui me rattache d'une façon originale  à Arcachon. J'ai eu  l'envie de publier ce texte à nouveau, de  parler de quelqu'un qui a joué un  rôle très important dans la création de cette ville...

 

J'ai redécouvert un homme surprenant.
Il fait partie en quelque sorte de ma lignée ancestrale mais je ne m'étais guère jusqu'à présent intéressé à son histoire, l'histoire d'un curé qui sort un peu de l'ordinaire...

 

Ma famille est originaire du sud du département de l'Aveyron, d'une petite ville, autrefois un bourg de quelque importance, Belmont-sur-Rance.

 

  L'histoire (ou la légende) familiale veut que les premiers de nos ancêtres arrivés sur les lieux aient été de ces bâtisseurs de cathédrales, d'humbles tailleurs de pierres, qui parcouraient l'Europe de chantier en chantier... venus d'Allemagne ou d'Italie pour participer à la construction de la collégiale gothique (fin du XVème-début du XVIème siècle) dédiée  à St Michel

Un des membres de la tribu n'avait certainement pas le vertige puisqu'il apposa sa signature et sa marque sur une des pierres du sommet de la flèche (bien entendu, je ne suis pas allé vérifier ! rien que d'y penser j'ai la tête qui tourne...)


 

 


J'espère simplement qu'il n'a pas fait partie des quelques dizaines de compagnons qui perdirent la vie dans l'aventure...

Mais c'est à l'Abbé Xavier Mouls (1822-1878), un lointain descendant de ce vaillant maçon que je veux m'intéresser aujourd'hui...



 



"Mouls ? Inconnu dans la paroisse Notre Dame. Inconnu dans les communes d'Arcachon et de la Teste de Buch. Inconnu à la primatiale et dans l'archidiocèse de Bordeaux. Inconnu dans les établissements où il fit ses études secondaires et cléricales. Inconnu à Belmont où il naquit et fut baptisé. Inconnu partout ! En vérité, au début de ce siècle, les fossoyeurs de la mémoire de Mouls pouvaient se féliciter : ils avaient fait du bon travail"
"Arcachon, une rue, une plaque sur le musée-marin rappellent le souvenir de l'Abbé Xavier Mouls, fondateur et bienfaiteur de la cité de 1854 à 1869 et c'est tout !" 
(discours du Dr Gustave Fleury, président de la société scientifique  d'Arcachon - 1954)

 

Ces mots résument bien la destinée hors du commun du personnage...
La gloire, la chute et l'oubli...
Un seul curé dans la longue histoire d'une famille traditionnellement et profondément catholique, la mienne, un seul individu ayant eu une certaine importance ! et il faut se rendre à l'évidence, une personnalité très contestée...
Pas de chance !
Qui était-il, qu'a t-il donc fait pour mériter tant d'honneur et tant d'indignité ?
Difficile de résumer les multiples aspects d'une vie débordante d'activité dans tant de domaines...

C'est un visionnaire :
"Ces rives autrefois désertes seront populeuses, et reine de la contrée, la ville d'Arcachon unie à celle de La Teste qui lui donna le jour, sera désormais composée de trois cités distinctes qui se prêteront un mutuel secours: la cité d'hiver dans sa forêt embaumée; la cité d'été, avec ses coquettes villas se mirant pour les baigneurs dans le cristal des eaux; et enfin la cité industrielle et commerciale se développant à l'est d'Arcachon."  confie-t-il prophétiquement aux frères Péreire en leur présentant son projet : la création administrative de la commune en la détachant de la Teste de Buch, une ligne de chemin de fer pour desservir la future cité, " une gare, un buffet, des constructions neuves groupées pour recevoir des familles et leurs domestiques, des animations variées, des traditions annuelles, un développement économique, des oeuvres sociales de charité et un grand soutien spirituel pour tous." 

 

Et les banquiers Péreire vont jouer le jeu...

 

arcachon2

C'est un homme aux multiples facettes, homme d'Eglise, vicaire d'une petite paroisse, curé, véritable précurseur en matière d'urbanisme, homme d'affaires, ami des riches,  politicien, faiseur de maires, bâtisseur d'églises, bonapartiste décoré dans sa ville par Napoléon III, républicain, libéral et socialiste, en chemin vers la dignité épiscopale, chanoine en titre, journaliste, écrivain, pamphlétaire, hérétique, réfugié politique, poursuivi et condamné en Assises pour calomnie et diffamation du clergé, fondateur  d'une secte gallicane... guérisseur et thaumaturge...
Réalités successives, bien sûr mais parfois simultanées !


La gloire d'abord...


 

 


"Des savants renommés descendent à Arcachon, le physiologiste Paul Bert, l'astronome Le Verrier. Des sommités dans les domaines médicaux et météorologiques sont sollicités par l'abbé Mouls. Arcachon devient ville de santé pour être classée plus tard station climatique. Durant l'été c'est le célèbre compositeur Charles Gounod qui joue sa musique sur les nouvelles orgues de Notre Dame d'Arcachon. En octobre Napoléon III effectue une visite éclair accompagné de son ami Emile Péreire. Les dunes de sable achetées par les frères Péreire sont métamorphosées par de nombreuses et belles villas. Un casino de style mauresque est inauguré. Tout est fait à Arcachon pour se distraire: salons de lecture, théâtre, soirées musicales, bals..."

 

Et puis la dégringolade, l'exil

"En juin 1865 Xavier Mouls avait soutenu la candidature à la mairie d'Héricard de Thury. Une certaine presse locale l'avait alors insulté. En 1869, le nouveau maire démissionnait, épuisé par l'esprit d'opposition et de dénigrement rencontré durant son mandat. Un mois plus tard Xavier Mouls était démis de ses fonctions de curé et nommé chanoine titulaire à la cathédrale Saint André de Bordeaux. L'archevêché le remerciait..." 

 Notre abbé est très amer... ..
"J'ai prêché des retraites, des carêmes et donné des missions dans un bon nombre de paroisses et dans plusieurs diocèses. J'ai bâti quatre églises, trois presbytères et contribué puissamment, vous le savez, à la fondation de notre chère ville d'Arcachon... ...Mais hélas ! j'ai vu que celui qui, dans ses discours solennels, et dans ses lettres pastorales, m'avait appelé "l'apôtre du diocèse", l'homme puissant en paroles et en oeuvres m'abandonnait injustement et me rejetait comme on jette, après s'en être servi, une écorce de citron..."

(abbé Mouls - lettre à Héricard de Thury - revue historique du pays de Buch) 

 

 

 

 



Sa nomination à Bordeaux n'est qu'un prétexte pour l'éloigner de sa ville.
Ses remplaçants sont très mal accueillis par la population  d'Arcachon.
Il a le tort d'intervenir pour essayer de calmer les esprits.
C'est un piège...
Il se sent menacé.
Une vie errante commence pour lui en Belgique où il s'est refugié...

Il y meurt en 1878

Quel avait été son crime ?

Essentiellement de s'être opposé avec la plus grande fermeté au dogme tout récemment promulgué de l'infaillibilité pontificale et à la puissante coterie ultramontaine mais il faut bien admettre que ses activités (et ses réussites) dans le milieu des affaires lui avaient attiré bien des jalousies  et des haines...

dans la moindre petite page d'histoire il y a quelques leçons profitables...
le récit de la grandeur et de la déchéance est toujours émouvant...
j'y ai entrevu aussi, l'éternelle question de la liberté d'expression...

 

 





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21 février 2012 2 21 /02 /février /2012 00:23

 

 

 

à Melly qui m'a gentiment invité à répondre à quelques questions...  

 

1) Votre plus surprenant souvenir de voyage   (j'ai pas dit le plus beau...) 
au cours d'un voyage à Paris voir le Général  De Gaulle, alors Président,  à quelques pas de moi...

 

degaule.jpg


2) Votre vie sous forme de roman, quel titre lui donneriez-vous ?
certainement celui de mon blog "la traversée de la passion"


3) à choisir : Le tour du Monde  sac à dos  ou

    le tour de France dans les Relais & Châteaux ?
 relais et châteaux


4) Le métier que vous auriez rêvé de faire  (sans tenir compte de ... vos ... possibilités...)
bibiothécaire-archiviste

 
5) La petite phrase qui tue  ou vous agace le plus ?

"tel qui rit vendredi dimanche pleurera"... ce vers m'agace !


6) Un cadeau qui vous ferait énoOrmément plaisir, auquel personne n'a
     jamais pensé pour vous et que ...vous n'oseriez (ou ne pourriez)
     vous offrir vous-même ?

 une fantaisie  qui date de longtemps : posséder une voiture Mercedes


7) Votre "heure a sonné" ... vous arrivez au Paradis :  
    que voudriez-vous que Dieu vous dise pour vous accueillir ? 
qu'il me souhaite la bienvenue dans un éternel printemps

 


8) Votre "chez vous" idéal :   - une maison domotique (tout automatique)
    ou  un valet de chambre particulier ?
domotique (avec des appareils garantis à 100%)

 

 

clint.jpg


9) Une journée à passer avec quelle personnalité ?
Clint Eastwood  !


10) le plus joli (ou insolite) compliment qu'on vous ait jamais fait   (pas de fausse modestie)
remarque assez  récente  : je choisis l'insolite :" tu ressembles à Jean Gabin" (en fin de carrière bien sûr...)

 

 

gabinmoi.jpg

 

 


11)  Pour vous , la scène la plus sexy, dans quel film ?  (pas forcément sexe d'ailleurs...)
au bord du lac dans "Elle n'a dansé qu'un seul été"... film suédois de 1951 dont certaines scènes firent crier au scandale et émurent tant d'adolescents .
Tout cela paraît bien anodin aujourd'hui !

  

 

nadanse.jpg


 

Joker :  une gourmandise à laquelle vous ne pourriez pas résister, même au régime ?  Les profiterolles

 

 

 

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20 février 2012 1 20 /02 /février /2012 22:49

 

 

philosophe

 

 

Jimeumeu, c'est  jmm pour les non-initiés ... c'est moi...

(non, le buste ci dessus n'a aucun rapport avec ce qui suit)

 

A l'aimable demande de mon amie Angelyz  je vous révèle  quelques petits trucs sur moi...

Je croyais avoir presque tout dit depuis le temps que j'ai commencé mon blog...

 


1 - je suis un peu bricoleur, je le fus davantage...

 

2 - j'apprécie la bonne cuisine mais  je suis nul en ce qui concerne  la pratique culinaire.

 


3 - mon activité essentielle de retraité consiste surtout en essais de poésie et d'écriture.

 
4 - je ne suis guère sportif... ni en pratique ni en tant que spectateur... J'aime le judo dont j'ai arrêté la pratique il y a fort longtemps... Mes efforts actuels se limitent à un peu de marche et la natation, en mer... à la belle saison...

 

 

 écritoire

 

 


5 - avec l'âge on se calme, on devient plus philosophe et indulgent, je me mets très rarement en colère

 


6 - je ne suis pas du tout rancunier, je pardonne et j'oublie, je reconnais facilement ma responsabilité dans mes erreurs...

 


7 - je suis fidèle à mes amitiés...

 

 

  amiti

 

 

 

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3 août 2011 3 03 /08 /août /2011 10:31

 

 

En période de soldes, on ressort les vieux articles...
je plaisante !
Notre Muse de la Petite Fabrique d'Ecriture a eu l'excellence idée de nous inciter à faire, en guise de devoir de vacances, une plongée dans les annales de la communauté...

voici, à peine retouché, un billet qui m'émeut encore.


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Un matin de septembre 1964, de très bonne heure, à la gare Matabiau, à Toulouse, un jeune soldat qui vient de descendre de la "micheline" d'Albi se retrouve seul sur les quais presque déserts.
Il est en tenue d'été.
Il fait frais.
C'est la première fois qu'il sort ainsi vêtu.
Il a un peu froid mais il est surtout gêné... autant que s'il était nu.
On lui a dit qu'il fallait saluer les officiers, les gradés...
Mais il n'y connaît rien...
A peine un mois "d'instruction", à la caserne Lapérouse dans ce prestigieux et terrible régiment de l'infanterie de marine.
Les commandos… les "Marines" !
Aucune fierté chez lui. Un mois "de classes" entrecoupé de séjours à l'infirmerie.
Aujourd'hui, il rentre chez lui. Sursitaire, à presque 26 ans,  il est en instance de réforme, catalogué RD2, classé A4... réformé définitif sans pension pour défaut  d'audition...

jm64

 


Ce charabia qui lui semblait il y a quelques jours fournir la clé du paradis le laisse aujourd'hui désemparé. Le paradis est encore loin. Il lui faut parcourir les quais, le hall immense, prendre l'autobus pour traverser une partie de Toulouse, jusqu'aux Minimes et la barrière de Paris avant de rentrer chez lui... Puis, tout de suite après se rendre toujours en uniforme à la gendarmerie de la place St Michel pour faire viser son titre de permission. Il a droit  en effet à 12 jours de "convalescence" avant d'être obligé de revenir à Albi pour se présenter devant la commission de réforme qui le rendra, en principe, à la vie civile. Autant d'occasions de faire de "mauvaises rencontres", de tomber sur ces féroces gradés qu'il oubliera de saluer... il en est certain... et adieu la perm et les douceurs promises...
Cette gare, qu'il appréciait énormément parce qu'elle évoquait jusqu'alors tant de charmantes retrouvailles dans cette bonne ville, se transforme soudain en un méchant lieu de perdition...
Alors que faire ?
 

…Les employés de la gare, le moindre cheminot en uniforme plus ou moins galonné, les facteurs, les agents de police, les pompiers, les contrôleurs de la Société de Transports en Commun se souvinrent sans doute longtemps en rigolant de ce jeune soldat qui, l'air absent,  le regard affolé, les a salués tous fort réglementairement un matin de septembre 1964...

 

 

 

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14 janvier 2010 4 14 /01 /janvier /2010 14:29



0aalecteur1
Hans Memling - 1480 - huile sur bois - détail



A  Croc qui m'a gentiment tagué...


1- Corne ou marque-pages : bout de carton assez rigide... j'aime les signets mais hélas on les trouve surtout dans des ouvrages trop lourds pour être lus au lit... une espèce de crochet métallique "spécifique", cadeau d'un quelconque Club de livres ...  quand je l'ai à portée de main sur ma table de nuit.


0aalecteur5



2- As-tu déjà reçu un livre en cadeau ? oui, j'adore mais j'ai été très souvent déçu par le choix du donateur... sans bien sûr oser le dire
3- Lis-tu dans ton bain ? non ! pas question !!! pas plus qu'aux toilettes
4- As-tu déjà pensé à écrire un livre ? oui  mais la perspective des démarches pour le publier  me décourage... à quoi servirait-il d'écrire un livre sans chercher à le publier
5- Que penses-tu des séries de plusieurs tomes ?  je n'aime guère... je m'y attaque rarement... j'ai pourtant un excellent souvenir des "Chéri-Bibi" de Gaston Leroux,  des "Habits noirs" de Paul Féval, des "Souvenirs d'enfance" de Pagnol
6- As-tu un livre culte ? non, pas vraiment, à part "Miguel Mañara" de Milosz mais c'est avant tout pour moi un poème... peut-être "Uranus" de Marcel Aymé... et tout "Ubu" d'Alfred Jarry...
7- Aimes-tu relire ? non mais ça m'arrive quand la première lecture est très ancienne
8- Rencontrer ou non les auteurs des livres qu'on a préférés ? pas nécessaire... quelques rencontres m'ont déçu
9- Aimes-tu parler de tes lectures ? oui mais uniquement si je sens que l'interlocuteur est intéressé
10- Comment choisis-tu tes livres ? l’auteur, puis la lecture des premières lignes
11- Une lecture inavouable ? pas inavouable vraiment mais des amusements de qualité "les bijoux indiscrets" de Diderot... le Satiricon... là, je relis volontiers

 

 

0aalecteur2



12- des endroits préférés pour lire ? les livres, le soir au lit... dans la journée ce ne sont que journaux, revues
13- Lecture en musique ou en silence ? silence !!!
14- Lire un livre électronique ? non, ça ne m'accroche pas et c'est fatigant
15- Un livre pour toi ce serait ? l’évasion, la distraction  avant tout, la découverte bien sûr un peu mais si elle accompagne discrètement l'évasion
16- Lire par dessus l'épaule ?  jamais !
17- Lire et manger ? non ! j'ai ça en horreur
18- Quel est le titre que tu lis actuellement, quel sera le prochain ? j'ai toujours plusieurs fers au feu, j'alterne actuellement roman policier et roman régionaliste, surtout pas du grand "sérieux", sinon de temps en temps un ouvrage iconoclaste genre "La rage et l'orgueil" d'Oriana Fallaci, "Gomorra" de Roberto Saviano... les livres "noirs" (du communisme... de la psychanalyse...) des ouvrages de démythification-démystification... certains titres de François de Closets
19- As-tu déjà abandonné la lecture d'un livre ? oui, facilement, sans regret au bout de quelques pages... si l'intrigue est trop complexe, s'il y a trop de personnages, ou s'il n'y a pas d'intrigue, si le style est pompeux et intello,  si l'auteur est fanatique ou trop manichéen ou encore un fumiste prétentieux ... un des derniers ouvrages ainsi joyeuqsement largués : "Da Vinci code" ! mais je suis farouchement contre tous les autodafés...
20- tu tagues qui ? je ne tague pas, je passe la relais à celles et ceux que le sujet intéresse


0aalecteur3Vieil homme lisant - photo des Editions Debaizieux

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13 janvier 2010 3 13 /01 /janvier /2010 00:46



0aainterw1


A Croc qui m'a tendu le micro...

1- quel est ton prénom : jean-marie
2- as-tu des surnoms : non pas vraiment actuellement mais j'y eu ai droit, les élèves en général ne râtent pas les profs
3- Le nombre de bougies sur ton dernier gâteau : trop
4- A quelle date souffles-tu ces bougies? 8 octobre
5- A quelle heure te lèves-tu ? variable... dans la matinée en fonction de l'heure à laquelle je me suis endormi
6- Si tu pouvais déjeuner avec une personne connue qui serait-elle ? Marcel Mouloudji s'il pouvait revenir...






7- Or ou argent ? or
8- Quel est le dernier film que tu as vu au ciné ? le ciné, j'évite depuis si longtemps que je ne sais plus
9 - quelle est ta série télé préférée ? actuellemnt, aucune... depuis quelques années, Oz
10- Que prends tu au petit déjeuner ? café, jus d'orange/citron, dates ou figues sèches
11- Avec quoi détesterais-tu être enfermée ? peu importe si je suis enfermé
12- Peux tu toucher ton nez avec ta langue ? non, langue trop courte ou nez trop long ?
13- Qu'est-ce qui t'inspire ? la mer, le ciel bleu, les murs blancs, les pins et cyprès verts, les toits rouges... un tableau presque abstrait avec ces couleurs...

0aamaison3



14- Plage, ville ou banlieue ? plage
15- Ete ou hiver ? été,
16 - Quel est ton parfum de glace préféré ? je ne suis pas très glace... mais j'aime bien mangue et fruit de la passion
17- Beurre, sucre ou sel sur les popcorns ? no popcorn
18- Quelles sont tes couleurs préférées ? bleu et blanc
19- Quelle est ta voiture préférée ? celle qui ne me fait pas de vacheries... pour mémoire, la 4L et ma vieille 404  diesel, blanche, intérieur cuir, un luxe d'occasion...



0a404


20- Quels sont tes aliments préférés dans un sandwich ? pâté-cornichons
21-  ?
22- Quel est ta fleur préférée ? l'iris
23- Si tu gagnais au loto, combien de temps laisserais tu durer le suspens ? no suspense
24- eau plate ou eau gazeuse ? eau plate.
25- Quelle est la couleur de ta salle de bain ? blanche
26- Combien de clefs y a-t-il sur ton trousseau ? trois
27- Où aimerais-tu te retirer pour ta retraite ? j'y suis mais il y a mieux comme résidence
28- Quel jour de la semaine préfères-tu ? samedi
29- Sais tu jongler ? non,
30- Vin rouge ou blanc ? blanc sec
31- Possèdes-tu une carte de donneur d'organes ? non
32- Quel trait de caractère méprises-tu ?  la méchanceté sous toutes ses formes
33- Quelles sont tes plus grandes peurs dans la vie ? la maladie des enfants.
34- Quels sont tes buts dans la vie ? no future
35- Quelle est ta marque de vêtements préférée ? je déteste les marques (surtout de vêtements quand on les montre ostensiblement)
36- Quelle est ta chanson préférée ? en souvenir de ma mère "les roses blanches" qu'elle chantait si bien

 

 




37- Quelle est ta pub préférée ? aucune sinon celle fort ancienne qui associait Freddie Mercury et les chaussures Eram
38- Quel est ton film préféré ? entre les trois mon coeur balance : "Pale rider", "L'homme des Hautes Plaines", " Impitoyable" ... Clint Eastwood for ever...
41- Dors tu avec un animal en peluche ? ben non...
42- Si tu pouvais avoir un tatouage , ce serait quoi et il serait où ? une fleur de lys en haut du bras
43- Qu'y a-t-il au dessus de ton lit ? rien
44- Qu'y a-t-il au dessous de ton lit ? des valises vides
45- As tu déjà pris un bain de minuit ? oui
46- Fumes-tu ? non, depuis très longtemps mais j'aimais ça
47- Où passes-tu la plupart de ton temps ? chez moi, devant l'ordi et quelques balades solitaires
48- Quelle est la ville que tu habites ? Lunel, ville moyenne près de la mer
49- Quel est ton boulot ? retraité de l'Education Nationale
50- As-tu un animal ? non et je le regrette
51- Tes livres préférés ? un tout petit ouvrage mystique : "Miguel Mañara" de O.V. Milosz  et son double paillard : "Clérambard" de Marcel Aymé... "Mort à crédit" de LF Céline... Don Quichotte... Les polars américains surtout ceux de Michael Connelly

0aamimana

52- Que regrettes tu ? les chemins que je n'ai pas pris
53 -  ?
54- Qui tagues tu ? personne en particulier... celles et ceux qui voudront bien

et pour le plaisir... rien  à voir avec la pub
Montserrat Caballe et Freddie Mercury  : Barcelona...





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14 décembre 2009 1 14 /12 /décembre /2009 00:39




0acinquante



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2 octobre 2009 5 02 /10 /octobre /2009 09:05




 



 Blousons noirs

nous portions blousons noirs
car c'était la coutume
mais nous ne pouvions pas acquérir le costume
c'était un désespoir
du mec à la moto que nous chantait la Môme
mais nous faisions les hommes
pour nous faire bien voir
nous n'avions pas de thune
et nous nous contentions du nylon d'infortune
pour notre blouson noir

 

nous étions en avance
mais nous étions jeunes refusant tout futur
nous étions beaux peut-être et c'était la souffrance
d'être sans espoir enfermés dans des murs
ceux attardés de notre adolescence
nous prétendions n'être que des durs
elles en cachaient trop nos belles gueules d'anges
maladroits

 

 

nous jouions à rouler dans la fange
nous voulions avoir tous les droits
et nous n'admirions pas les gens comme mon père
qui passaient une vie à casser des cailloux
qui traînaient derrière eux longue vie de misère
qui n'avaient d'autre espoir que de vivre à genoux
et nous les méprisions parfois de leur galère
nous voulions tous passer pour des voyoux
nous détestions la terre entière

 

 

nous voulions ressembler à ceux du cinéma
nous rêvions à Servais Gabin et Ventura
nous apprenions leur langue et leurs manières
dans les films de ce temps braqueurs et maquereaux
trafiquants en tout genre étaient nos seuls héros
cela ne se voit pas sur toutes nos images
nous en sommes sortis
nous croyons avoir tourné la page
mais nous restons aigris


 

avons-nous des regrets de cette époque amère
l'Algérie avant l'heure  était  notre Vietnam
nous pensions défendre notre terre
je voulais croire à notre dévouement
malgré notre cynisme et tous nos reniements
à notre mission altière

 


cherchions-nous avant tout à sauver notre peau
n'étions-nous vraiment que de pauvres nigauds
 

aujourd'hui dans le fond nous n'avons rien compris
nous n'en savons pas davantage
la vie nous a meurtris



la vie nous a changé est-ce à notre avantage
et sommes-nous meilleurs car nous avons vieilli
devenus plus laids à la fin du passage
si c'est bien ça la vie quel est son intérêt

 

 

on m'a dit et je le tiens pour vrai
qu'il y a toujours un malheur une peine
plus terrible que ce qui nous entraîne
la vie n'est rien d'autre que ce passage étroit
pourrait-on concevoir une fin sans effroi
le dernier maillon de la chaîne
la tête sur le billot
nous crèverons  idiots



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