à Brigitte Ecureuil bleu pour rattraper mon absence des jeux récents ...
On est des gosses, on y fait des châteaux de sable,
Jeune homme, on y "drague"
On s'y laisse cuire
Plus tard, et plus sérieux, on nage, pour le sport, pour le plaisir...
Et puis arrivent nos propres enfants
On surveille... on ne joue plus...
alors...
Je garde le souvenir d'une plage particulière, d'une année particulière...
juillet-aout 1962...
Deux copains, dans une deux chevaux déjà un peu déglinguée et une guitoune minuscule,
modèle canadienne trés légère... et pas trop de thunes...
mais qui veulent aller en Italie !
Il y avait, à l'époque, des bons de carburant bon marché pour les touristes
et la deuch, (je me souviens encore de son immatriculation : 826 AH 12 !) n'était pas
gourmande...
...la langue était facile à apprendre disait-on...
Nous partîmes donc du fond de l'Aveyron... vers l'Italie... et ses plages,
oh, pas n'importe quoi, celles de l'Adriatique !!!
(et Venise au passage)
L'eau y était paraît-il très chaude et les filles accueillantes....
Nous y trouvâmes en effet une eau à 26 °
Des filles gentilles, souriantes mais pas plus accueillantes qu'ailleurs et la concurrence se révéla très rude, les jeunes Italiens en vadrouille nous étant bien supérieurs à ce jeu de l'été.
Et nous n'étions pas des voyous effrontés... mais des jeunes plutôt timides et appréciant simplement les rencontres agréables
Les repas monotones et légers...( tomates-mortadella le midi, mortadella-tomates le soir, angurias à volonté...) nous suffisaient largement
Ni macaronis ni spaghettis... (rien pour les faire cuire) sauf à l'occasion de quelques rares invitations dans les terrains de camping
On découvrit Ravenne et ses basiliques byzantines aux mosaïques splendides...
Le tombeau de Dante.
On y apprit la mort de Marilyn Monroe...
Je m'étais fait une obligation : j'avais emporté un livre de géographie et un autre d'histoire... (je préparais pour la rentrée le concours d'entrée à l'Ecole Normale de l'Enseignement Technique) et ma sieste devait obligatoirement débuter par la lecture de quelques pages du programme... rassurez-vous, le sommeil m'emportait bien vite vers d'autres rivages...
(pour la rentrée, le résultat fut à la hauteur de mes efforts.... et il fallut remettre ça...)
je ne retins pas grand-chose de la belle langue italienne (ti voglio bene)...
Ce n'est qu'un souvenir d'insouciante jeunesse...
Mais nous avions découvert un instant l'amitié internationale...