Incantations - Déballage...

la dernière lessive

un examen de conscience ça vous pose
avant de faire le grand saut
c'est vraiment très peu de chose
mais il se trouve que c'est beau
l'aurais bien envoyé sur les roses
le curé mais j'ai pas pu l'empêcher
ça sait y faire un curé
pour vous tordre la bonne prose
pas pu l'empêcher d'approcher l'ami
de jacter du bon dieu du paradis
y a des fois c'est quelque chose
et dans un coin me suis blotti

et l'ami lui tout a dit
ce que l'autre voulait entendre
et j'ai senti mon coeur se fendre
il était presque à l'agonie
mon ami croyait pas trop
mais voulait partir dans les règles
il mourait un peu trop tôt
je sais bien, c'était pas un aigle
mais son crabe le déchirait
pas banal ce qu'il racontait

" j'ai beaucoup trop aimé les femmes
que j'en ai oublié mon âme.
pour le plaisir, c'est évident
ça bien sûr c'est pardonnable
mais pour faire aussi l'important
et ça, je sais c'est condamnable
me faire du fric sur leur râble
c'est vraiment pas très convenable
c'est comme ça que sur le tard
j'ai failli faire le jules
me suis trouvé dans le mitard
il était temps que je recule

j'avais encore de belles dents
de l'estomac comme un merlan
et ma foi une belle gueule
et l'esprit juste assez veule
tous ces trucs ça passe vite
mais j'ai pas franchi la limite
suis resté un demi-sel
ça me vaudra peut-être le ciel
je suis mâle je suis con
mais j'ai bien droit au pardon

leur seul tort aux pauvres belles
c'est de croire qu'y a que l'argent
elles finissent dans la poubelle
y a que le mac qui est gagnant
poule de luxe ou de bas étage
au salon ou à l'abattage
et l'on s'en fout si elles y crèvent
c'est ainsi que finit leur rêve

en apprenti mauvais hareng
pas de mal j'ai fait cependant
sauf par inadvertance
j'en ai grande repentance
j'ai rattrapé le plus souvent
parfois j'ai manqué de parole
j'ai payé et c'est pas drôle
mais dans le fond c'est mérité

 


je me prends pas pour dieu le père
qui répand ses bienfaits sur terre
c'est un amour qui m'a sauvé
l'amour de sauver seul est capable
mais l'amour  est toujours coupable
aux yeux des sages et des prudents

je suis foutu mais je m'enflamme
il y a toujours retour de flamme
je vais crever c'est pas la joie
ô mes amours pardonnez-moi

mes toutes belles
vous savez c'est ça qui me tue
je regrette fort mes rebelles
je ne vous ai pas toutes connues
au sens biblique du terme
mais il y a eu de l'amour ferme
entre nous
et l'amour c'est tout

T'es content curé, j'espère,
ton paradis ça vaut le coup
mais je te dirais que je préfère
entre nous rester sur la terre
plutôt qu'on me flaque dessous
je récite le notre père
et file-moi l'absolution
elle est pas bath ma confession ? "

le curé lui a fait le signe
que son bon dieu l'a pardonné
car l'ami a beaucoup aimé
qu'il lui fait l'honneur insigne
de l'accueilli parmi les siens.
ce curé, il était bien.

 

Comments

[Melly]

TROP BATH' ta confession Jean-Marie ; c'est très beau !je colle dans mes archives préférées !!

[Lambert Palis (jean-marie)]

Merci, ma chère Melly...v'là que tu vas te mettre à jacter le jar, c'est bath !bise amicalejean-marie

[Frederianne]

Ah l'amour, Jean-Marie, est la seule véritable valeur. Paix à son âme.Et bises à toi ;-)

[Lambert Palis (jean-marie)]

Bonjour, ma chère Frederianne...toujours entre réalité et fiction...mais tu as raison si aujourd'hui il y a une valeur qui mérite le respect, c'est bien celle-ci mais elle est tellement bafouée, galvaudée...je t'embrasse amicalementjean-marie

[Azalaïs]

Je viens de lire ton texte sur les rognons blancs mais je n'ai pas su où laisser un com donc je réponds là ! Mon père avait une passion pour ce mets si raffiné qu'il préparait merveilleusement bien (grand cuisinier mon père, la seule qualité que je lui reconnaisse !) et son grand plaisir , une fois que les invités  s'étaient bien régalés, c'était de dévoiler le pot au rose ! et à ce moment là, nous avions des réactions très diverses ! Il les mettait aussi dans les bouchées à la reine ! C'est vrai que pour en trouver maintenant c'est difficile !Le ritou, oui, ça vient de recteur mais les gens aiment bien dire ritou parce que effectivement c'est aussi le canard  et que c'est amusant ! Je t'ai envoyé les textes de Perbosc au début de la semaine par mail mais peut-être qu'ils ont été filtrés ! Je les renvoie si tu veux ! bonsoir !

[Lambert Palis (jean-marie)]

Merci de ton comm, ma chère Azalaïs... c'est vrai que dire après coup aux gens ce qu'ils ont mangé, ça peut jeter un froid !Je vais aller vérifier si les textes sont enfin arrivés et je te tiendrai au courant. je t'embrasse amicalementjean-marie

[Azalaïs]

Belle confession pour un merlan ! Je croyais qu'on disait un maquereau ! Mais ces curés qui confessaient dans leur cabanes au point d'insinuer en nous des idées que nous n'avions même pas , ne faisaient-ils pas un peu le même métier ? Nous les filles, nous n'avions que le droit de nous taire, de courber l'échine, de vivre dans la crainte des représailles ! J'en ai même connu un qui nous disait que si nous ne nous faisions pas bonnes soeurs, nous serions damnées, nous aurions des enfants tout tordus, et un mari qui nous battrait ! J'espère que Dieu lui a pardonné ! Bises , As-tu reçu mes textes de Perbosc ? Ils ne sont pas tendres avec les " ritous"

[Lambert Palis (jean-marie)]

bonjour ma chère Azalaïs...
merlan, c'est bien pour maquereau (cf  Francois Caradec, il y a aussi le hareng...) mais c'est aussi le coiffeur (le pomadin toulousain) et traditionnellement les deux ont un estomac de fer
. 
Tu sais, j'en ai connu des catégories de curés mais il y en avait de tous, des réacs et des "progressistes" mais pour  ma frangine, quand elle parle des bonnes soeurs chez qui elle a été
élevée, il n'y en a aucune qui trouve grâce à ses yeux sauf peut-être les "cornettes" de St Vincent de Paul qui vivaient dans le siècle... et ne prononçaient jamais de voeux définitifs. Je n'ai
pas encore reçu les textes de Perbosc. Comment les as-tu envoyés... Au fait connais-tu l'origine de "ritous"  ? dans certaines régions un ritou c'est un canard, moi je penche pour la
traduction de "Recteur"... (un recteur de l'île de Sein) et toi ? mais suis là naïf et ignorant...
Tu as vu, j'ai trouvé, goûté et apprécié le Gaillac primeur !
je t'embrasse amicalement
bien à toi
joan-maria