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petit roman en vers, parfois... envers et contre tout, toujours

Incantations - Je me plains pas...

"Le cocu, d'ordinaire, on le choie, on le gâte
On est en fin de compte un peu de ses parents"
Georges Brassens 

 

 


je me plains pas

 

la goualante de l'homme trompé et qui en crève

 


(refrain )

pendant longtemps j'ai tenu bon
je les ai vus me faire marron
je rigolais pour pas montrer
que j'avais envie de pleurer

 

Ils étaient pareils tous les deux
riaient fort et disaient haut
que j'étais une tête de noeud
qu'un pauvre idiot
un moins que rien
un vrai zéro
un boude-en-train
un sombre héros
j'ai tant l'habitude de porter le chapeau
de me trouver dans la panade
excusez-les ma bonne dame
ces jeux de mots
ça les fait rire
même si c'est pas bon
même si c'est un peu con
ils disent que j'ai pas d'âme
comme le chien
qu'on aime punir 
pour un rien

 

(refrain )

pendant longtemps j'ai tenu bon
je les ai vus me faire marron
je rigolais pour pas montrer
que j'avais envie de pleurer

 

puis un jour j'en ai eu marre
vu que c'était moi qui faisait
pour tous les trois la tambouille
et qu'il fallait en finir tôt ou tard
je les ai bien assaisonnés
ces arsouilles
je leur ai servi ma morale indignée 
avec un peu de mauvaise herbe
pas celle qu'il fumaient
mais la spéciale que j'élevais
ma cuvée grande réserve
tout exprès dans le jardin
fallait bien que je leur serve
je ne suis pas un radin
et puis je m'ai bien marré
maintenant ils sont au lit
dans ce lit 
d'où ils m'ont tant nargué
ces mauvais

 

 


(refrain)

 

mais là, croyez-moi, madame
ils peuvent plus du tout baiser
vu qu'ils n'ont plus du tout leur âme
ont mis longtemps à claboter
mais enfin ils ont crevé
et bientôt ça va puer
les archers vont radiner
mais m'en fous
vous direz que je suis fou
j'ai décidé de j'allais rendre 
mon âme à ce dieu qui m'a berné
et plutôt que de me pendre
 comme j'aime bien le japon
je m'en vais m'ouvrir le ventre
ça fait mal quand la lame rentre
dans le bide mais c'est bon
ça sera pas plus féroce
que ce que j'ai vécu
avec ces maudites rosses
et leurs coups de pied au cul
et les piqûres dans le coeur
les meurtrissures du malheur
 

 

 

(refrain)

 

de suivre les règles j'essaierai
d'un incertain bushido
que j'ai peut-être inventé
mais ça sera vachement beau
m'en vais couper d'un bord à l'autre
sans sourciller, mes bons apôtres
ils verront qu'à l'intérieur
c'est plein de merde et de bon sang
j'irai pas jusqu'à mon à mon coeur
je pourrai pas aller si haut
avec le grand couteau
j'aurai bien voulu pourtant
car ils auraient eu l'honneur
le grand honneur et l'avantage
d'y voir son image
son image à elle
mon infidèle


(refrain)

 

y aura personne pour m'achever
me filer le coup de grâce
coup de sabre ou coup de masse
je vais dérouiller longtemps
mais c'te douleur
je leur expédie en enfer
ça les distraira même
je l'espère
vous avez compris,
mes amis 
vous le savez
 
comme je le sais


je peux rien y faire 
    je l'aime (bis)   
             
        

 

 

 

 

 

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F
Mais c'est horrible ! C'est triste ! C'est affreux !Ah là là désolée, Jean-Marie, ce soir j'ai peut-être raté l'humour, je trouve le sujet si triste...Par contre, j'applaudis le style, après tout, puisque ça me remue tant, c'est que c'est bien écrit ! :-))
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L
Bonsoir, ma chère Frederianne...Il y a des jours où l'on ressent le besoin de "vider son sac",  de laisser passer ce qu'il y a de mauvais en soi, les vieilles rancunes, les haines tristes, sans le moindre humour et en définitive d'être cruel avec soi-même. Je commençais à désespérer avoir un commentaire sur ce texte... que j'aime bien malgré tout comme le mauvais fils ... Je suis heureux que la première à s'en soucier ce soit toi,  j'apprécie tellement ton opinion... mais je suis sincèrement désolé si j'ai pu te causer une peine, aussi légère soit-elle...Je t'embrasse amicalementjean-marie