article déjà publié mais
en un soir de ce que Baudelaire
appelait Spleen... je remets le couvert.
trop littéraire pour être sincère, direz-vous...
peut-être mais les Poètes de tels soirs sont mes amis.
et je ne les appelle jamais en vain à mon secours...
"Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis...
...l'Espoir
vaincu pleure et l'Angoisse atroce, despotique,
Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir."
(Les fleurs du mal)
La fin du repas
Non, non, mon du Périer, aussitôt que la Parque
Ôte l’âme du corps,
L’âge s’évanouit au deçà de la barque,
Et ne suit point les morts.
(Malherbe)
En un bref résumé...
Il y eut des jardins, des plages de beauté. Il y eut les échecs au long de la carrière, des moments de coeurs secs, des instants de bonté. Il y eut des chagrins, il y eut la prière, il y eut la trahison mais il y eut le pardon... une pénible chaîne l'amour... et de nouveau la haine au cours
du long du parcours, les peines et les jeux de l'enfant, puis ses larmes dans l'arène ses chansons... Vers le terme à la male heure s'il rit ou encore s'il pleure, point n'est grave la leçon, point ne doit battre ta coulpe... Pour l'homme de bien, l'homme de rien, l'homme en dehors de la troupe, un homme seulement, l'homme conscient, vient le jour où le fil de toute vie se coupe... Quand l'heure arrivera, à la fin de ton temps,
de retourner ta coupe,
fais donc en sorte qu'il n'y ait plus rien dedans.

les trois derniers vers sont adaptés des "Rubayats" d'Omar Khayyam, philosophe et poète persan (1048 -1131)