J'aime les poèmes des autres - Brassens et Les amours d'antan...

24.06.2008 …

Par Lambert Palis (jean-marie)

Les Amours D'Antan

Moi, mes amours d'antan c'était de la grisette
Margot, la blanche caille, et Fanchon, la cousette...
Pas la moindre noblesse, excusez-moi du peu,
C'étaient, me direz-vous, des grâces roturières,
Des nymphes de ruisseau, des Vénus de barrière...
Mon prince, on a les dam's du temps jadis - qu'on peut...

Car le cœur à vingt ans se pose où l'œil se pose,
Le premier cotillon venu vous en impose,
La plus humble bergère est un morceau de roi.
Ça manquait de marquise, on connut la soubrette,
Faute de fleur de lys on eut la pâquerette,
Au printemps Cupidon fait flèche de tout bois...

On rencontrait la belle aux Puces, le dimanche :
"Je te plais, tu me plais..." et c'était dans la manche,
Et les grands sentiments n'étaient pas de rigueur.
"Je te plais, tu me plais. Viens donc beau militaire"
Dans un train de banlieue on partait pour Cythère,
On n'était pas tenu même d'apporter son cœur...

Mimi, de prime abord, payait guère de mine,
Chez son fourreur sans doute on ignorait l'hermine,
Son habit sortait point de l'atelier d'un dieu...
Mais quand, par-dessus le moulin de la Galette,
Elle jetait pour vous sa parure simplette,
C'est Psyché tout entier' qui vous sautait aux yeux.

Au second rendez-vous y' avait parfois personne,
Elle avait fait faux bond, la petite amazone,
Mais l'on ne courait pas se pendre pour autant...
La marguerite commence avec Suzette,
On finissait de l'effeuiller avec Lisette
Et l'amour y trouvait quand même son content.

C'étaient, me direz-vous, des grâces roturières,
Des nymphes de ruisseau, des Vénus de barrière,
Mais c'étaient mes amours, excusez-moi du peu,
Des Manon, des Mimi, des Suzon, des Musette,
Margot la blanche caille, et Fanchon, la cousette,
Mon prince, on a les dam's du temps jadis - qu'on peut...

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clo

26/06/2008 15:01

Veinard ! Tu as rencontré Brassens !!!!Brassens, mon éternelle "idole" (quoique le terme soit loin de lui être applicable...) .Brassens le magicien intemporelle des mots et des mélodies......Merci Jean-Marie :0010:

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Lambert Palis (jean-marie)

26/06/2008 15:32

Oui, ma chère Clo... ma jeunesse, ma timidité et ma dévotion ne m'ont guère permis d'aller au-delà d'un bonjour, d'une brève poignée de mains, perdu que j'étais au milieu des clients fidèles de ce modeste troquet d'alors devenu aujourd'hui un établissement presque de luxe mais accompagné de son sourire et de son regard, c'est un moment inoubliable... Quand j'habitais et enseignais à Sète, le cimetière des pauvres était sur le chemin entre mon domicile et le Lycée Joliot-Curie sur la Corniche... et souvent, à l'aller ou au retour je m'arrêtais sur sa tombe et je priais, je ne sais trop quel dieu... comme lui, je n'en ai aucun de précis... si tu viens un jour dans le coin, je t'y conduirai tu vois, je ne sais pas m'arrêter... bisous ma chère Clo bien à toi jean-marie

kat

25/06/2008 12:04

Brassens c'est mon adolescence, il exprime toutes mes pensées avec un verve, poésie, et grand talent.

25/06/2008 13:32

bonjour, ma chère Kat... je suis heureux de ta visite ! Pour moi aussi Brassens, c'est mon adolescence... et bien plus... oh la première fois ou j'ai écouté Le Gorille, P... de toi, et puis encore L'hécatombe ! Mon divin et indicible Georges que j'ai rencontré maintes fois chez sa Mathilde à la Tamarissière près d'Agde où il allait se réfugier car La Marine de Sète était devenue infernale pour lui, pour sa modestie. Bisous amicaux bien à toi jean-marie

Melly

24/06/2008 23:34

Délicieux texte et....bravo la vidéo ! - à bientôt de retour de chez ma fille !

25/06/2008 00:00

bonsoir, ma chère Melly... eh oui, tu vois j'y suis arrivé ! mettre une vidéo, ça me parassait un monde ! j'ai suivi tes consignes, mot à mot et ça y est ! fais-moi plaisir, après la première vidéo, on peut en voir d'autre... regarde et écoute s'il te plaît la divine supplique pour être enterré sur la plage de Sète... mon cher Georges, il n'a pu obtenir satisfaction... interdit de Corniche... il est enterré au cimetière Le Pic, le "cimetière des pauvres" face à l'étang de Thau, il est bien chez lui, là, d'autant plus qu'il repose auprès de sa maman... je parlerai de Brassens pendant des heures ! à bientôt bises amicales jean-marie