petit roman en vers, parfois... envers et contre tout, toujours
JM fumait trois paquets de cigarettes par jour ! il ne faisait jamais rien à moitié...
Sans arrêt la cigarette aux lèvres... Prof, ll fumait même en classe devant les élèves... il y avait vraiment grande tolérance dans l'Education Nationale à l'époque... surtout dans l'Enseignement Professionnel où il n'était pas question de "brimer" en quoi que ce soit les professeurs d'atelier, pour la plupart d'anciens ouvriers, fort rebelles à tous les "diktats de l'Administration"... les enseignants des autres disciplines auraient mal vécu toute forme de discrimination...
JM fumait au lit, le soir en lisant... de gros pavés de verre, (accessoires du bâtiment habituellement insérés dans les murs afin de donner un peu de lumière dans les pièces) lui servaient de cendriers... Il en traînait partout dans l'appartement. Toujours pleins... madame les vidait... la lune de miel durait encore...
Il ne fumait pas n'importe quoi, s'il vous plaît : "Gauloises" ou "Gitanes" sans filtre, bien sûr, un cigare à l'occasion... la pipe lui rappelait les trop mauvais souvenirs de ses années de galère du début de sa vie d'étudiant... (1)
JM ne va pas vous donner de recette-miracle, ô vous mes amies, mes amis qui souhaitez renoncer à la funeste habitude...
Ce serait trop long et surtout très compliqué...
Il n'y faudrait pas moins d'une Révolution sociale !
Mai 1968... JM a raconté ses aventures pendant cette période fort troublée mais exaltante à plus d'un titre (2)
Toulouse, les grèves généralisées, toutes les activités paralysées presque dès le début... deux surtout, de ces blocages nous allons le voir, gênèrent beaucoup notre ami.
Dans la cité des Mazades (3) le buraliste qui appréciait beaucoup le jeune homme, (un aussi bon client, on le gâte) avait gentiment gardé un stock des cigarettes brunes (et du "gris") pour les plus fidéles acheteurs et pendant une dizaine de jours, JM ne ressentit pas trop les privations... Et puis, un jour le commerçant, la mort dans l'âme (n'exagérons pas tout de même) annonça la fin de la réserve... plus de brun, même pas du tabac pour en rouler une ou pour bourrer la pipe, plus de petits cigares...
Que du blond !
JM, depuis quelques essais de jeunesse ne supportait pas ce tabac venu d'ailleurs au goût de friandise frelatée...
Le Drame...
Bon, Toulouse est une ville très étendue... on va aller voir ailleurs. Mais presque plus d'essence pour les voitures... Tous les dépôts bloqués et les stations-service désespérément à sec...
Pas de transports en commun.
Pas de vélos.
Aller à pied ? c'est inutile. On sait depuis quelques jours qu'il n'y a plus rien dans les bureaux des avenues et des rues proches...
Et pourtant il faut fumer !
Alors, la solution ?
(1) voir "déboires estudiantins"
(2) cliquer sur ce lien : Révolution 68
(3) beaucoup de monde sur Over-Blog connaissant et aimant la Ville Rose, nous ne priverons pas du plaisir de citer les noms des quartiers ou des villes avoisinantes . Les Minimes, les Mazades près de la Barrière de Paris, en face du stade des Minimes, dans l'avenue Nègreneys...