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petit roman en vers, parfois... envers et contre tout, toujours

j'aime les poèmes des autres 12... Chansons de Mans de Breish

La filha polida
 
Vestida o pas vestida
Te viri de tot latz,
Tu la filha polida
Que me donas lo braç :
Dona-me la tia vida,
La te gardarai pas ...
 
Anarem a las votas
Mas segrem pas lo bal.
Cercarai las tias potas
La nuèch darrièr l' ostal.
Se cantan las granhotas
Fugirem lo besal.
 
Consenta o non consenta
Sul prat lo long del riu :
L'amor que se presenta
Lo cal prene tot viu,
Quand la doça aura venta
Qu'es lo polsar de Dieu ...
 
 
Vêtue ou déshabillée
Je te tourne de tout côté,
Toi la fille jolie
Qui me tient le bras :
Confie-moi ta vie,
Je ne te la garderai pas…

Nous irons dans les fêtes
Mais nous ne suivrons pas le bal.
Je chercherai tes lèvres
La nuit derrière la maison.
Si les grenouilles chantent
Nous fuirons le fossé.

Consentante ou pas
Sur le pré, le long du ruisseau :
L’amour qui se présente
Il faut le prendre tout vif,
Quand se lève le doux vent
Qui est le souffle de Dieu…
 
 
 
*********************
    
La Filha de Perpinhan
 
 

A Perpinhan, aquela filha,
Dins una carrièira d’amor,
Perquè me pren tras la grasilhar
Per una nuèch de grand calor ?
La nostra farda s’escampilha :
Aital comença la doçor…

Defora s’ausis la sardana
Davant la Lotja de la Mar,
Una musica que m’engana…
Perqué gardavas ton colar ?
Redolam sul tapis de lana.
Un flaujol se plora trop clar…

Mas perqué nos cercam encara,
Ara que la carn es al viu ?
Pot contra pot, la lengua amara
De las doas mans al recaliu…
Qu’estufle lo tren à la gara !
Ni per Diable ni per Bon Dieu…

Mas perqué nous cercam encara ?
Una autra nuèch, un autre estiu…
 

A Perpignan, cette fille,
Dans une rue d’amour,
Pourquoi ainsi me brûle-t-elle
Par cette nuit de grande chaleur ?
Nos vêtements s’éparpillent :
Ainsi commence la douceur…
 
 
Dehors, on entend la sardane
Devant la Loge de la Mer
Une musique qui m’abuse…
Pourquoi as-tu gardé ton collier ?
Nous roulons sur le tapis de laine.
Une flûte pleure trop clair…
 
 
 
Mais pourquoi nous cherchons –nous encore
Maintenant que la chair est à vif
Lèvre contre lèvre, la langue amère,
Des deux mains embrasées,
Que siffle le train à la gare !
Ni pour Diable ni pour Bon Dieu…
 
 
 
Mais pourquoi nous cherchons-nous encore ?
Une autre nuit, un autre été…
 
       ****************************
    
 
 Los carbonièrs de La Sala

Les mineurs de Decazeville
 
Du poète aveyronnais Jean Boudou (Joan Bodon en langue d'oc)

chanté par Mans de Breish (Mains de Sorcier)
 
Los carbonièrs de La Sala
Occitans sens o saber
Cantan l’internacionala
La cançon del desespèr.
 
Del punh sarrat que se lèva
Saludem l’acordeon
Qual compren la nòstra grèva ?
Jaurés es al Panteon.
 
Luchas grandas d’un còp èra
La polícia dins Aubin
Per saquejar la misèria
Quand trigossèrem Watrin…
 
La plegarem pas l’esquina
Ajudatz-nos païsans
Volèm gardar nòstra mina
Lo pan de nòstres enfants.
.
Cantem l’Internacionala
La cançon de nòstre espèr.
Los carbonièrs de La Sala
Nos an mostrat lo dever.
 
Les mineurs de Decazeville
Occitans sans le savoir
Chantent l'Internationale
La chanson du désespoir.
 
Du poing fermé qui se lève
Saluons l'accordéon
Qui comprend notre grève ?
Jaurès est au Panthéon.
 
Luttes grandes d'autrefois
La police dans Aubin
Pour secouer la misère
Quand nous lynchâmes Watrin…
 
Nous ne courberons pas l'échine
Aidez-nous paysans
Nous voulons garder notre mine
Le pain de nos enfants.
 
Chantons l'Internationale
La chanson de notre espoir.
Les mineurs de Decazeville
Nous ont montré notre devoir.
 
 

Les longues révoltes de Decazeville… celles de 1886 et de 1962…
Ces dernières, je les ai connues…
Mes idées ont changé depuis, totalement et sur tant de choses, les émotions restent...

Eh oui, la partie « rouge » de mon
département mais quand tout un « pays » se soulève pour préserver l’outil de travail, maintenir la qualité de la vie quotidienne, il n’y a plus de partis…
Pendant que les uns chantaient l’Internationale, les autres priaient dans les églises, les temples  ou sur la place publique pour la même cause…
Il reste ce que j’aime, un poème, un chant qui a une âme…


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É
<br /> <br /> Je ne parle pas l'Occitan mais j'arrive à le comprendre... Bisous Jean-Marie !<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
J
<br /> <br /> c'est une belle langue et facile pour nous<br /> ce sont des chansons que j'aime bien<br /> il faudtrait que je retrouve les musiques<br /> bisous d'amitié<br /> jean-marie<br /> <br /> <br /> <br />
A
j'ai été attirée par les commentaires, les Allemands s'intéressent bien plus que nous à cette langue, c'est quand même curieux!On est en train de construire un centre Jean Boudou à Crespin où il est néJe n'aime pas trop La fille polida, (consenta o non consenta me dérange beaucoup)bises
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J
<br /> coucou, ma chère Aza...<br /> j'ai été agréablement surpris par cette visite<br /> je n'avais pas particulièrement soigné cet article<br /> je ferai plus attention désormais<br /> gros bisous amicaux<br /> jean-marie<br /> <br /> <br />
H
Bonjour,j' ai trouvé ce site en cherchant des renseignements sur internet par rapport au livre " Cathres, la contre-enquète ".La musique occitanne est vraiment très bien.Je suis moi-même allemand, 51 ans, mais je vis en alsace depuis 46 ans, mais le language occitant se lit très bien si l' on réfléchit un peu; pas tout, mais presque.J' espère un jour pouvoir visiter votre belle région.Harald
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J
<br /> Bonjour, Harald<br /> et merci de ta visite<br /> l'Occitan est une langue qui a une portée internationale<br /> et je suis heureux et flatté que tu viennes le confirmer.<br /> amicalement<br /> jean-marie<br /> <br /> <br />
A
la catalane que je suis est à ta disposition ;)<br /> bizou
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L
très chère Angélyz...j'en suis très amicalement touché.je te souhaite un excellent week-endà bientôtgros gros bizousjean-marie
J
Hé hé, on continue avec brio. Oui, il faut saisir le souffle de l'amour dès qu'il passe. Lol, J-M, je t'adore (sourire)<br /> Je t'embrasse, Jyckie.
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L
Jyckie, Mon autre Catalane préférée...Tu vas lire ce que je viens d'écrire à Angélyz à propos des relations occitano-catalanes... moi aussi je vous adore (sourire obligatoire...) J'aime ce que vous faites, dans des styles différents mais ô combien charmants... Le chant est inséparable de ces poèmes, ils prennent vraiment une autre dimension. Certains disent qu'un beau  poème a sa propre musique, c'est vrai pour tes textes, Jyckie mais  je crois que le chant apporte ici vraiment quelque chose de plus. J'espère pouvoir le montrer prochainementnous entonnerons ensuite la "Coupo Santo"...Je t'embrasse amicalementbonne nuitjean-marie