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16 janvier 2008 3 16 /01 /janvier /2008 13:11

 

 

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Gravure d'Albrecht Dürer 1471-1528 

 

 

Apocalypse to-morrow...

 

comme les sombres barbares
les inconnus sont arrivés
ivres de conquérir la gloire
très lourdement armés

 

au matin aux petites heures
à peine réveillés
les enfants qu'un rien apeure
les enfants qui pleurent

 

les femmes affolées
et les enfants qui pleurent
ont vu les hommes conduits
vers la proche clairière

 

puis les sinistres bruits
de leurs armes de guerre
puis les coups isolés
ont haché la clairière

 

Ces bruits ont fait savoir par delà les frontières
au monde impuissant désolé
que les nomades s'en sont allés
sur le chemin de leur calvaire

 

il faut éliminer
a dit l'homme en son palais
le peuple millénaire
de ceux qui ne s'arrêtent jamais

 

le bûcher fut le signe
qu'il n'y aurait pour les tribus indignes
ni répit ni pitié
pour ce peuple sans âge

 

les femmes et les enfants
jetés en esclavage
désormais on leur défend
d'exister davantage

 

mais le monde profond
ne peut vivre sans rêve
ils sont le rêve sans nom
les nomades qui vont sans trève

 

ils sont le besoin de liberté
qui en chacun sommeille
nous en sommes hantés
quand le coeur se réveille

 

mais les nomades un mauvais jour
peuvent devenir les mercenaires
de ceux qui les persécutèrent
et massacrer piller à leur tour

 

ils vengeront leurs frères
et à la fin des temps
règneront sur la terre
car les vainqueurs toujours seront les plus violents

 

n'y a-t-il plus de place en ce monde
pour un fervent idéal
elle est bien installée la fête immonde
autour de ce  piège infernal

 

dans les détours de l'âme
quand plonge le regard
il se détourne hagard
de la vision des flammes

 

restera-t-il assez d'amour
pour éviter la dérive
avant que n'arrive
la triste fin du parcours

 


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Cuivre attribué au graveur François de Poilly (1623-1693)

 

 

 

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9 janvier 2008 3 09 /01 /janvier /2008 19:25

 

 

"Quand du stérile hiver a resplendi l'ennui..."
Stéphane Mallarmé

 


Quand du stérile hiver, comme dit le poète,
Cette dure saison qui frappe notre vie,
Qui détruit nos passions et calme nos envies,
L'ennui s'abat sur nous, inclinant notre tête,

 

Notre vieux coeur soudain ne veut plus de la fête
Et la gorge nouée nous n'avons plus de cris.
La grisaille de l'âme affecte nos écrits,
C'est le bout du chemin qui veut que l'on s'arrête.

 

Même dans l'âge noir l'amour parfois survient...
Il nous pousse à nouveau et nous serrons les poings.
Malgré notre raison notre coeur persévère,

 

Il n'y a plus d'argument, nous refusons les soins.
Notre esprit est heureux dans la course sévère
Vers l'abîme sans fond qui nous attend au loin.

 

 

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5 janvier 2008 6 05 /01 /janvier /2008 02:23

 

 

un bedeau sexagénaire
dans une intense réflexion
nourrissait des pensées amères
une véritable obsession
 

 

  (refrain)
je crois vraiment que j'exagère
disait le pauvre bedeau
se moquent de moi les confrères
à mon âge suis puceau

 

dans la course à l'échalote
y a de belles nanas
qu'enlèvent facile la culotte
et qui se donnent à tout va

 

je suis encore en service
à plus de 60 carats
avant de rejoindre l'hospice
j'aimerais aller voir ça
 

 

dans l'uniforme chamarré
Mon ancien ami le Suisse
avait toujours un grand succés
et beaucoup de bénéfices



(nouveau refrain)
 suis pas beau j'ai les pieds plats
suis prêt à tous les sacrifices
moi pauvre bedeau
à mon âge suis puceau

 

faut dire que le personnage
n'était pas malin malin
y avait pas trop de bagage
dans sa cervelle de lapin

 

Les copains en avaient marre
de l'entendre radoter
ils décidèrent sans crier gare
de le faire dépuceler

 

Mais les tapins se dérobèrent
il sentait trop le marguillier
le vieux crapaud de bénitier
ils prirent des mercenaires

 

que chichement ils payèrent
d'un petit peu de monnaie
ces braves gens sodomisèrent
le  bonhomme fort étonné

 


les copains ne rirent guère
le sacristain chantait partout
m'en ont mis un sacré coup
quelle affaire quelle affaire

 

 (dernier refrain)
on m'a viré, mais je m'en fous
y a bien sûr plus rien à faire
peut-être suis plus bedeau
mais au moins suis plus puceau

 

 

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2 janvier 2008 3 02 /01 /janvier /2008 19:19

 

 

Amusette
pour fin de fêtes
de noël de nouvel an
après la fête 
c'est la défaite
rien de triste cependant


quand une année indésirable
entre chez nous par effraction
on se planque sous la table
la table du réveillon


oh je sais on se relève
on s'embrasse sous le gui
on se promet de beaux rêves
le lendemain on est groggy


il faut enlever les guirlandes
les étoiles du sapin
oublier les sarabandes
finir le reste des festins


va petit à ton école
tes parents sont au boulot
plus personne ne rigole
la vieille se remet au tricot


ça repart pour quelques tranches
des colonnes du calendrier
et on pense à la revanche
pour le moment faut travailler

 

on se dit l'année prochaine
on profitera mieux de l'aubaine
et chaque année c'est pareil
en attendant le grand sommeil

 

 

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28 décembre 2007 5 28 /12 /décembre /2007 20:48

 

 

 

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ils croyaient en leurs dieux que parfois nous raillons
ils ont conquis le monde avec leurs aventures
que nous prenons souvent pour contes immatures
des histoires d'enfants et nous en sourions

 

mais ils savaient déjà tous les vains artifices
dont usent aussi bien prêtres que courtisans
ils connaissaient le prix de très durs sacrifices
c'étaient des citoyens et des soldats-paysans

 

la Gréce et Rome enfin sont nos terres premières
nous n'aurions jamais dû renier leurs leçons
si cruelles parfois bien sûr nous le savons
et nous sommes cruels dans la paix la misère

 
les dieux venus d'ailleurs nous ont-ils mieux servis
nous ont-ils apporté le bonheur la sagesse
malgré bien des attraits ils ne nous ont pas permis
de chasser les démons de vaincre nos détresses

 

et le peuple a les dieux qu'il mérite et qu'il craint
le fils de la déesse a voulu tout nous dire
les nantis corrompus traîtres qui l'abattirent
ne savaient préserver que leur rang et leurs biens

 

ils ont commis leur crime ont-ils osé prétendre
pour l'Etat perverti où régnait seul leur droit
l'homme a risqué sa vie sans vouloir plus attendre
ils l'ont assassiné pour maintenir leur loi

 

mais il avait construit la base d'un Empire
pour ce monde à venir qu'on n'a pas su décrire
sous des coups inhumains comme lui finissant
le pays éternel en un monde indécent
 

 

 

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25 décembre 2007 2 25 /12 /décembre /2007 23:27

 

Des mots venus d'un texte ancien que j'ai plusieurs fois modifié...
au gré de fluctuations...
sans conclusion.

 

Il était né, paraît-il, la nuit de Noël,
mais ça ne s'appelait pas encore comme ça.
Et puis, des années plus tard,
c'est-à-dire
en l'espace de quelques semaines...

 

 L' homme qui passait
 Portait un morceau de bois.
 C’était
 Un fils de charpentier,
 Et charpentier lui-même,
 Qui allait à l’usine
 Le patron
 Lui avait ordonné
 De porter ce morceau de bois.

 

 Le patron le regardait et l’aimait.
 Le patron était comme un père pour lui.

 

 Ce morceau de bois
 Avait déjà une histoire.
 Une histoire
 D’oliviers
 De larmes
 De sueur
 De coq
 De deniers
 De glaive
 D’oreille découpée,
 Déchirée
 mais recollée
 Car le bon charpentier
 Etait bricoleur à ses heures.

 

 Il paraît
 Que moi aussi j’étais dans cette histoire.
 Comme l’olivier, les larmes, la sueur,
 Le glaive
 Et l’oreille déchirée.
 J’étais un morceau de ce morceau de bois.

 

 Ce morceau de bois,
 Dont l’histoire n’est pas tout à fait finie,
 A fait tomber
 Trois fois le charpentier.

 

 A la troisième fois,
 Le pauvre charpentier ne s’est relevé
 Que pour se coucher
 Sur ce morceau de bois.
 Comme le patron l’avait aussi ordonné.

 

 Et l’usine s’est mise en marche.
 Une usine de clous, de vinaigre,
 De résurrection
 Et de résurrections à longue échéance,
 De tonnerre, de temples.
 Et moi j’étais encore là-dedans.

 

 Mais y a-t-il aujourd'hui
 des usines
 calmes,
 Où l’on ne meurt pas ?

 

Des usines sans matons...

 

Des gens ont déclaré
devant ce morceau de bois
Par ce signe nous vaincrons.

 

Vaincre...
n'est-ce pas un peu trop guerrier
ce langage ?

 

et je me demande souvent où je suis...
dans le coup,
ou resté au bord du chemin ?

 

 

 

 

 
 

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24 décembre 2007 1 24 /12 /décembre /2007 01:28

                                                                                                                             

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Dites-moi où, n'en quel pays...

 

"catalogue de noël 2007
guirlandes électriques...
lumières... 
cerfs...
traîneaux...
pères noël gonflables
du jamais vu !!! "

 

publicité authentique...
à quoi ça sert un gonflable père Noël ?
si vous ne le croyez pas véridique
allez donc voir sur Google...
pour cette fête c'est cruel...
y a des relents pornographiques
mais moi j'ai l'esprit tordu
faut croire que j'ai trop vécu...
 

 


Exposé des motifs :
excusez c'est subversif...
un petit peu détersif,
peut-être même déshonnête...

 

z'ont même pas commencé,
ces sacrées fêtes,
que ma cervelle agacée
me joue vraiment un tour très bête.
même si ça rime assez,
elle m'a flanqué dans la tête,
ma pauvre tête bouleversée,
quelques vers de pacotille
qui vont fâcher les familles
et de bien méchants refrains
à propos des lendemains
de ceux qui ne chantent guère...
oh misère !


Un poète même usagé, d'occasion
comme moi, mes chers compères,
 ça ne résiste pas à l'inspiration.

 


refrain
à l'époque des fêtes
tout le monde a la bonne tête
on refile le bon dieu sans confession
puis on danse le rigodon.

 

le diable se fait ermite,
en réalité il se fait termite
pour mieux croquer vos maisons,
avec sa face de chattemite.
mais il chatouille Margoton...

 

ah, bon dieu ce qu'on est bête,
à cette époque des fêtes !
ça ne vient qu'une fois l'an
mais c'est vraiment désespérant...

 

(refrain)

 

on oublie soucis et dettes,
on mange trop, on est gourmand.
en janvier, évidemment,
il faudra faire la quête
pour subsister seulement...

 

On revendra la trottinette,
les poupées de la fillette
et les autos du grand garçon.
on pige pas la leçon.

 


chaque année c'est la même chose,
des jeux du cirque et pas de pain,
la fin est plutôt morose,
ils s'en moquent les gros malins
qui vous posent tous ces lapins.

 

(refrain)

 

On vous a fourgué, c'est habile,
bien des objets inutiles,
de la beauté à quatre sous,
de la bouffe de rien du tout.

 

le pinard a goût de bile,
le carpaccio est en caoutchouc,
les bonbons c'est des cachous...
mais on a eu sa petite trêve,
sa petite part de rêve.
on en veut encore, c'est fou.

 


(dernier refrain)
ah, bien sûr après les fêtes,
(vive la consommation),
le bon dieu sans rémission
au milieu de la tempête
vous filera sa démission...


(dernier couplet)
c'est la bien grosse défaite
tonton tontaine et tonton
mazette !
il ne reste plus qu'à  bouffer 
au risque de s'étouffer
à la place de la galette
les emballages de carton...
tonton tontaine et tonton... 

 

 

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23 décembre 2007 7 23 /12 /décembre /2007 14:20

 

 

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Vous connaissez bien sûr de célèbres comptines
Qui chantent dans les coeurs, qu'on apprend aux enfants
Mais vous connaissez moins le rite des tontines
Qui permet de gagner bien des choses pourtant...

 

Mais ma tontine à moi ne donne pas d'argent,
Elle veut cumuler des amitiés sincères,
Nées sur la grand'toile, virtuelles souvent,
Que j'apprécie bien mieux que de bonnes affaires.

 

Tour de France et d'ailleurs de la fraternité...
Je me leurre peut-être, il en faut davantage
Pour me faire douter de cette affinité
En laquelle je crois bien plus qu'en un mirage.

 

La place que je donne dans la liste des liens
Qui m'attachent à vous malgré les différences
Ne représente en rien l'ordre de préférence.
L'alphabet commanda le rang qui vous revient.

 

Pour diverses raisons certaines sont parties
Que je salue, Asibella et Valérie.
Ioana connaissait l'enfer sur cette terre
Seule, elle a pu choisir la sortie qui libère.

 

Je dis ces quelques mots avant le nouvel an
Aux amis de partout  en ces journées de fête.
Surtout votre bonheur voilà ce que je souhaite.
Aimer et être aimé quoi de plus important ?

 

 

à mes amies,
à mes amis...

 

Agathe
Angelyz 
Azalaïs
Brigitte
Clo
Domenica - Maria
France
Frederianne
Ioana

Jyckie 
Kat

Lidia

Louise
Lucie
Maître Po
Mano
Marie-Laure 
Melly 
Michel
Mimisan
Morgane
Sandrine
Sèv
Stélo

 

 

Faites-le avec moi ce petit tour du monde...
vous ne le regretterez pas.
vous y rencontrerez merveilles à la ronde,
venez, suivez-moi pas à pas...

 

 

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22 décembre 2007 6 22 /12 /décembre /2007 11:32

 

 

quand nous allions enfants par les longs chemin creux
sentant battre en nos coeurs  une force invincible
qui nous offrait un ciel où tout semblait possible
nous ne connaissions rien des défis dangereux

 

 

nous quittions en riant une période heureuse
mais la vie nous malmène elle nous prend de court
elle nous apprend les joies les gestes les discours
d'un sentiment nouveau et d'une ardeur fiévreuse

 

 

il n'y a plus désormais de regards innocents
les jeux changent soudain puis commence la guerre
entre le dur respect des principes sévères
et l'attrait du plaisir chaque jour plus pressant

 

 

elle ne tient pas longtemps l'exigeante morale
la jeunesse s'enfonce en des sables mouvants
ensuite elle va se perdre en regrets éprouvants
d'avoir trouvé trop tôt la vie la plus banale

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21 décembre 2007 5 21 /12 /décembre /2007 14:40

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 on découvre parfois une image érotique
peut-être accompagnée d'un écrit plein d'élan
de grandes prétentions toutes philosophiques
qui peuvent déchaîner des phantasmes troublants

 

voluptueusement elle vient s'allonger
et vide dénudée offrant son ventre lisse
elle va s'adonner au charmant sacrifice
qui peut dans un beau rêve un instant la plonger

 

elle introduit enfin dans sa douceur fiévreuse
l'objet de son désir dans une envie furieuse
qui vient en son émoi soudain de la saisir
elle sait qu'elle va bientôt s'épanouir

 

la chaude humidité rend la chose facile
elle est au tendre jeu devenue très habile
elle a pensé d'abord appeler son mari
mais son penchant pour lui est à jamais tari

 

il n'y a plus d'amour elle ne veut personne
pas de mâle surtout ni femelle mignonne
elle se laisse aller en son demi-sommeil
puis éclate en son ventre un splendide soleil

 

il lui semble parfait ce plaisir solitaire
égoïste il est vrai mais il n'y a plus sur terre
d'être qui mérite le moindre de ses soins
des autres elle sait ne plus avoir besoin

 

l'agitation finie elle sourit heureuse
apaisée désormais dans sa vie merveilleuse
elle peut accepter toutes les tentations
s'accorder sans pudeur toute satisfaction

 

ce n'est guère  pourtant un bienveillant hommage
on  aurait préféré de plus subtils discours
écrire l'on pourrait de magnifiques pages
sans galvauder ainsi un côté de l'amour

 

et Narcisse périt de s'aimer trop lui-même
car le reflet des cieux est un piège cruel
la sombre solitude en son âme est l'extrême
du châtiment requis par les dieux immortels


 

 

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