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8 novembre 2008 6 08 /11 /novembre /2008 02:07






Itinéraire prévu du 22 au 29 octobre 2008...
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7 novembre 2008 5 07 /11 /novembre /2008 01:08





Dimanche 19 octobre 2008
A 14 heures, nous prenons la route pour Paris, plus exactement pour Viry-Châtillon…
Depuis Lunel, quelques 700 km  il fait beau et nous nous arrêterons à l’hôtel pour la nuit.
Voyage sans problèmes… Vallée du Rhône…Ma femme conduit. Au passage, je salue d’un poing vengeur (moralement d’un doigt mais ce geste n’aurait guère était apprécié) les centrales nucléaires qui, depuis quelque temps,  ont donné aux riverains des sueurs froides… traversée de Lyon par le tunnel de Fourvière sans le moindre embouteillage. Le dimanche, ça roule !
Arrêt pour la nuit à Auxerre…
Le lendemain matin la dernière étape vers le domicile de mon neveu qui doit nous conduire mercredi à l’aéroport (d'Orly, c'est paraît-il tout près…)
Je suis au volant et, à mon habitude, je passe devant la sortie de l’A6 vers Viry-Châtillon… sans sortir !
Et bien entendu pas question de s’arrêter et encore moins de faire demi-tour
...
Alors, défilé de panneaux aux noms charmants, Fleury-Mérogis, Fresnes… ma femme me laisserait volontiers ans une de ces si agréables pensions de famille aux frais de l'Etat !
Dans la voiture, l’atmosphère est très ambiante comme dirait un célèbre hebdo du mercredi...
et on n’est que lundi et ça ne fait que commencer…

Orly, de loin, mais ce n’est pas le bon jour…
Et puis le comble, le marché-gare de Rungis !

Paumés de chez paumé !
Le coup de grâce : « tu as acheté un GPS et tu l’as laissé à la maison dans un tiroir… » Indication de localisation précise mais inutile, ô combien ! le GPS n’est absolument pas accroché au tableau de bord !
Je m’arrête sur un parking… je téléphone à ma nièce qui me rassure… rien ne presse bien qu’il soit déjà près de 13 heures… ma femme demande à tout hasard à un passant de lui indiquer au moins la marche à suivre pour retrouver l’A6…
Miracle, le Bon Samaritain : « suivez-ma voiture,  je vais dans cette direction » !
Ma femme prend le volant… on ne sait jamais… au cas où dans un rond-point je perdrais notre guide…
Le brave homme doit bien se marrer dans le fond…
Quels Ploucs !

Enfin, Viry-Chatillon ! la cité.
Le bout du tunnel... pour le moment...





à suivre

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13 septembre 2008 6 13 /09 /septembre /2008 19:42




Le vendredi soir, tard, nous allons chercher le break du beau-frère près de Montpellier. Pas de problème... mais la remorque est ailleurs, il faut la prendre dans un terrain à une dizaine de km de là. Elle est au milieu d'un terrain boueux et dans la semi-obscurité elle me paraît énorme...
Nous parvenons à grand-peine à la faire rouler jusqu'à la route et à l'atteler.
Essais d'éclairage, ça marche, sauf...  les feux clignotants et la nuit est là !
Patrick me demande de passer devant avec ma voiture. Il me suivra de très près avec le break, à moi de signaler les changements de direction...
Au premier rond-point en ville, bien sûr une voiture vient s'intercaler et Patrick ne peut plus se rapprocher... Pas très rassurés, nous continuons malgré tout. A la sortie de la ville, il peut me suivre directement à nouveau...
Arrivés à Lunel nous garons la remorque devant chez moi. Intrigué, muni d'une lampe de poche et je vais lire les indications portés sur sa plaque. Je suis atterré ! PTAC : 1200 kg. Ni Patrick ni moi n'avons le permis nécessaire pour tracter les remorques de plus de 750 kg !
Patrick, fatigué, est allé se coucher. Nous avons prévu le départ vers Marseille le lendemain samedi à 7 heures du matin...
Très mauvaise nuit pour moi : pas de permis donc pas d'assurance, et un samedi, c'est la perspective de nombreux contrôles...
et les clignotants du break qui ne fonctionnent pas !
Je ne dors guère.
A l'heure prévue, Patrick arrive et avant même que j'ai pu dire un mot il m'annonce : "mon beau-frère ne m'a pas donné les papiers de la voiture !"
ça y est le tableau est complet !
je hurle "On n'y va pas !"
Patrick n'est pas du tout de cet avis, "Faut y aller !"
je râle mais je me laisse embobiner...
On attelle la remorque...
Nouveau test, les clignotants fonctionnent ! mais tiendront-ils jusqu'au bout ?
On y va...

Il est tôt...
Patrick conduit
A part la peur au ventre... aucun problème jusqu'au gardiennage...
Ma soeur et son fils nous y attendent.
Vision d'apocalypse !
Le bateau, plein de déchets de toutes sortes git, couché sur le côté, calé par quelques pneus...
le moteur est bloqué, irréparable nous dit mon neveu Laurent
Pas de treuil... un énorme travail pour nettoyer et hisser le bateau sur la remorque...
Laurent, toujours le mot pour rire nous promet "on viendra vous apporter des oranges aux Baumettes..."
On part... une émotion au péage d'Arles... des hommes en bleu...
Ils ne nous remarquent pas !
On arrive enfin à Lunel...
Bon repas bien arrosé pour faire passer la trouille...
Après un courte sieste, direction "le port", le cabanon.
Nous avons convoqué beaucoup de monde car à cet endroit les berges du canal sont assez hautes, la pente abrupte et la mise à l'eau n'est pas facile... mais il n'y a pas vraiment d'endroit plus commode...
On réussit au prix de quelques ecchymoses et glissades dans l'eau terreuse où s'ébattent des canards et d'énormes ragondins fort surpris...
On nettoie le pont... et l'on constate que les réparations faites naguère à la coque ne sont pas très solides... la couche de résine semble transparente.
Un ami nous a prêté un moteur de 15 CV (alors que le maximum autorisé sur ce type de bateau est de 10 CV).
Patrick et moi composons le premier équipage (l'ami possède bien son permis maritime). Le moteur démarre à la perfection... direction le grand canal...
Tout va bien. Nous avançons lentement mais sûrement..
Nous sommes assez déjà assez loin du cabanon.
Soudain un grand bruit, un râclement sinistre... le moteur s'accroche à quelque chose. De l'eau commence à pénétrer dans le bateau... nous appelons les aides bénévoles...
Ils suivaient de loin. Quelques-uns arrivent et rigolent... jusqu'à ce qu'ils se rendent compte du désastre. Le bateau ne s'enfonce, pas un objet dur le retient et la boue accumulée au fond du canal l'empêche de couler...
Nous devons quitter le navire...
Il y avait dans ce canal d'anciennes vannes et une structure en béton était restée sous l'eau. Personne n'en avait parlé... d'autant plus que nous ne nous étions même pas renseignés...
Un artisan viendra enlever l'épave...

C'est la triste fin du Franky...




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13 septembre 2008 6 13 /09 /septembre /2008 16:01





La famille est accablée...

Mes neveux et nièces sont désespérés.
Depuis quelque temps déjà, ils ont quitté le foyer.
Ma soeur désemparée doit faire face à tant de problèmes... Se retrouvant seule, avec des ressources amoindries elle doit trouver un autre logement plus adapté
Elle n'a bien sûr pas le temps de s'occuper d'autre chose.
Dès le début de la maladie de Jacky elle avait fait transporter le bateau sur un terrain assurant le gardiennage à quelques kilomètres de Marseille... Pour ne pas avoir à payer un loyer trop important, le propriétaire des lieux lui avait proposé un emplacement sur un terrain annexe... mais où la surveillance était très aléatoire...
A Lunel, dans la maison touchant la mienne s'est s'installée une famille avec deux enfants lycéens. Nous avons très vite d'excellentes relations. Patrick, le père, employé dans une entreprise de livraison, est beaucoup plus jeune que moi mais nous devenons assez rapidement autre chose que de simples voisins. Une véritable amitié nous lie bientôt.
Patrick est pêcheur dans l'âme. Son rêve est de posséder un petit bateau...
Moi aussi, je l'avoue, la chose me plairait assez. Ma soeur accepte de me céder le Franky pour une somme symbolique... en me prévenant que l'état du bateau s'est sérieusement dégradé et qu'on lui a même volé la remorque !
Il lui a été totalement impossible d'obtenir la moindre indemnisation de la part de la société de gardiennage et l'assurance n'a rien voulu savoir.
J'en parle à Patrick qui s'emballe et veut en dépit de tout  que nous allions le récupérer aussitôt...








Ce n'est pas simple ! Il n'a qu'une petite voiture, moi je n'ai pas de barre d'attelage et nous n'avons ni l'un ni l'autre de remorque... Son beau frère en possède une qu'il n'utilise plus, puisqu'il s'est débarrassé de son propre bateau... Il nous propose même de nous prêter son break Renault Nevada équipé pour ce genre d'opération.
Nous trouvons même un "anneau" prêt à accueillir notre embarcation...
Lunel a été jadis un port de pêche. Les bassins ont été comblés pendant la guerre par les occupants. Un modeste canal, fort mal entretenu, relie encore la ville au "Canal du Rhône à Sète" et de là à la mer près du Grau-du-Roi. Un ami a loué une modeste cabane sur ses berges et construit un petit ponton car il prévoit d'acheter une barque...
il nous permet d'y amarrer le Franky... en attendant de trouver une solution définitive...
En avant !
Nous choisissons un week-end de la fin du printemps...



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12 août 2008 2 12 /08 /août /2008 11:08






...mais l’homme propose et les dieux disposent…

Jacky est d’abord très occupé par sa nouvelle installation, la recherche d’un logement dans un quartier tranquille… (pas toujours facile à Marseille), les contacts avec ses nouveaux collègues, son adaptation à de nouvelles fonctions et à son nouveau grade dans les cadres « spéciaux », autrement dit administratifs (l’armée vous a  de ces euphémismes…).
L’ex-baroudeur, flamand du pays angevin, devenant bureaucrate et Marseillais ! pas simple…
De mon côté, entre mutations, concours, stages… problèmes de santé et familiaux (conjugaux mais c’est une autre histoire)… je ne vois pas le temps passer…
Des mois… puis des années sans pouvoir profiter du petit navire cher à nos cœurs… qui pourrit lentement dans son coin…
Jacky n’a pas le temps, les problèmes d’intendance militaire sont très prenants… et mon beauf est quelqu’un de très consciencieux…
Ni ma sœur ni ses enfants ne sont attirés par les activités maritimes…
Et puis la « bonne » mutation pour moi, Lunel !
Nos autres problèmes ont quasiment disparu…

Patatras…
Tout un monde qui bascule !

Un coup de téléphone terrible de ma frangine : Jacky est gravement malade !
La saleté suprême, le crabe…
Au début on a plutôt tendance à miniser le danger à le traiter un peu par le mépris… Les toubibs militaires sont d’ailleurs plutôt rassurants. Les premiers traitements se déroulent sans problèmes…
Les allers-retours Lunel-Marseille se multiplient, on fait la fête mais on ne pense plus au bateau.

Et puis, et puis les choses se gâtent.

Le cancer des fumeurs, des gros fumeurs, ça ne pardonne pas…
Tout va très vite…
Opérations chirugicales lourdes, rayons, chimio… quelques mois de souffrances indicibles…
Quelques rémissions trompeuses et d’autant plus cruelles.
Mais Jacky est un dur, toujours optimiste.
En réalité sans illusion…
Je reçois seul ses confidences… quand il peut parler, faiblement chuchoter le plus souvent…
Et un certain premier janvier le coup de téléphone de ma nièce…
La fin du voyage…

~~~~~~~~~~~~~~~
à suivre


post scriptum

J’ai hésité longtemps avant de donner une suite à mon « prologue »…
Aujourd’hui, en écrivant, je revis tous ces événements et c’est le même crève-cœur.

C’est dur, sans doute.
Mais il me fallait l’écrire...

Rassurez-vous la suite aura une tonalité bien différente.

Comme dit l’imbécile sagesse des nations, la vie reprend toujours ses droits…


...Non ,non, mon Du Périer, aussitot que la Parque
Ote l'ame du corps,
L'age s'évanouit au-deçà de la barque ,
Et ne suit point les morts...

....Ne te lasse donc plus d'inutiles complaintes :
Mais songe à l'avenir,
Aime une ombre comme ombre, et de cendres éteintes,
Eteins le souvenir.

François de Malherbe (1555-1628) - "Stances à Du Perrier"

comme consolation, il y a certainement mieux mais dans ces mêmes Stances  ce versificateur a plus heureusement écrit :

Mais elle était du monde ,où les plus belles choses
Ont le pire destin,
Et rose elle a vécu ce que vivent les roses,
L'espace d'un matin.


(ces deux derniers vers sont très beaux, et justement célèbres, même si, comme le prétend la légende, ils ne sont que le résultat d'une faute d'imprimerie...)

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9 août 2008 6 09 /08 /août /2008 11:00




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Mon beau frère a passé quelques années à Séte. 
Il se disait, sans trop y croire, grand pêcheur devant l'Eternel... 
Mais il en est de cette histoire-là comme de toutes les histoires de pêcheurs... Ils ont en général les bras trop courts pour montrer la taille de leur prise !
Mon beau-frère Jacky, l'homme du Maine-et-Loire et du cabernet d'Anjou, pas marin pour un sou, avait passé son permis "Mer" et acheté un petit bateau d'occasion... Oh, pas un yacht, bien sûr... un "Boum 415"  (traduisez : 4,15 m de long) de chez Ocqueteau avec un moteur de 10 CV... et une minuscule cabine.
Il s'appelle "le Franky"... pas le moindre Frank dans la famille mais on ne débaptise pas un bateau ! 

Pas question de pêche hauturière mais on se promenait, on s'amusait bien...
Il avait fallu "s'amariner", surmonter les premières atteintes inévitables du mal de mer...
Quand le bateau est arrêté et que la houle vous fait danser tout doucement, votre estomac se soulève en rythme ou à contre-temps et vous n'avez bientôt plus qu'une seule envie absolument irrésistible, celle le vider ce sacré estomac !
Puis vous apprenez à le caler... en mangeant une délicieuse charcuterie du coin, avec un bon pain frais, quelques huîtres de Bouzigues accompagnées de ce fameux Picpoul de Pinet, si raide et si fruité. 
Et alors ces parties de pêche par une belle matinée fraîche et ensoleillée... un plaisir, un miracle ! 
Le résultat bien sûr est toujours décevant...
Par simple souci d'honnêteté, nous n'allons pas acheter le complément au marché des halles mais nos femmes sont le plus souvent obligées de recourir aux services du poissonnier du coin si nous voulons un plat suffisant capable de satisfaire notre appétit...

Et puis la vie qui n'épargne personne...

Jacky, militaire de carrière, pas va-t-en-guerre pour vingt ronds, qui est muté à Lyon... Le bateau laissé sur place, accroché à un anneau gratuit sur le canal, près de la gare de Sète...
Repos forcé... quelques rares déplacements au cours de rares congés. Un tempête violente qui l'abîme gravement, une réparation bâclée...

Puis deux ans plus tard, retour dans le sud, à Marseille. Jacky, tout heureux récupère son bateau et grâce à quelques relations parvient à louer un anneau à un tarif très intéressant...
C'était il y pas mal de temps...
La belle époque pour de telles activités. Un arrangement semblable est absolument impossible de nos jours.
Des anneaux ? il n'y en a plus de disponible avant un siècle ! Vous voulez abriter votre bateau dans un parking spécialisé à plusieurs kilomètres à l'intérieur des terres ? vous payez un loyer particulièremet élevé et, arrivé au port, vous devrez passer à la caisse à chaque mise à l'eau !

Je n'habite pas très loin de Marseille.
Lunel, c'est à 140 kilomètres à peine... une heure et demie de bonnes routes...
On se promet de reprendre nos joyeuses équipées halieutiques et gastronomiques à la fois.

Toutes les familles sont enchantées.
Le roi n'est pas notre cousin...
Mais...


à suivre

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4 juillet 2008 5 04 /07 /juillet /2008 03:41
En vacances... on peut se détendre...
se reposer.
je me repose...
je vais plonger dans les profondeurs de mon "autobiographie" très approximative et en tirer quelques petits récits ( que certains visiteurs ont peut-être déjà rencontrés...)





Un individu peu banal a surgi un jour dans la petite ville où vivait JM. Un homme d’une cinquantaine d’années, grand, mince, assez bien habillé, portant une casquette de pêcheur.
Il a surpris tout le monde. Après s’être installé à l’Hôtel de la Gare (chambres seules - no night trains… ni trains de jour, aurait-on pu ajouter sur le panneau), il se mit au travail.
Détail fort amusant pour la population toujours prête à railler, il prétendait vendre le quotidien « la Dépêche du Midi », journal toulousain, dans une région où, à l’époque, le « Midi Libre » de Montpellier avait un monopole quasi absolu.
Autre originalité, il chevauchait en permanence un « Vélosolex » qui n’était plus de la première jeunesse… Un grand sac double fixé au porte-bagages contenait les journaux qu’il comptait écouler dans la journée. Il n’y parvenait que très rarement (jours de foire ou de marché, parfois des « touristes » à la belle saison…)
 




Pendant les longs mois qu’il passa dans la ville, personne ne le vit jamais conduire une voiture. Personne ne se préoccupa de savoir son nom. On l’appelait « la Dépêche ». Ce que l’on remarqua très vite pourtant, ce fut son goût immodéré pour les boissons alcoolisées. S'il avait commencé à boire (il y avait à l’époque plus de vingt cafés dans la ville), il ne savait plus s’arrêter… il parcourait les rues sur son solex, zigzaguant, tombant, se relevant tant bien que mal et finissant sa journée ou sa nuit au commissariat ou sur un banc du jardin public. 
Dans l’ensemble on l’aimait bien (puisqu'il amusait) mais, par certains côtés, il restait un mystère. Bien qu’il fût très bavard, il parlait peu de lui-même. On ne comprenait pas d’où venait l’argent consacré à la boisson, celui qui payait sa chambre. Ce n’était pas de la vente de quelques journaux… Il ne faisait pas la manche. On ne savait pas où il mangeait (et si seulement il mangeait…) Il était très maigre.
En réalité, personne n'eut vraiment envie d'en savoir davantage. Les rares personnes qui auraient pu parler ne dirent rien, ce n'était pas quelqu'un d'assez important.
Des anecdotes (ce genre de "renseignement" était bien suffisant) coururent bientôt sur lui à partir de bribes arrachées par les patrons de bistrots. Il avait été marié et devait, en principe, verser une pension alimentaire à son ex-femme mais ces versements étaient, pour le moins, très irréguliers… Un jour, il gagna à la loterie une somme assez importante. Il s’en vanta partout, fit la fête et puis plus rien. On raconta que sa femme, ayant appris la nouvelle, avait fait saisir le reste de l’argent…
Et ce qui devait arriver… Ivre, il provoqua un accident et fut sérieusement blessé. On dut l’hospitaliser mais il voulut aller dans un établissement toulousain.
Il disparut ainsi de la scène locale.







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26 mai 2008 1 26 /05 /mai /2008 19:40



                                                                                                                                           


Le poste de télévision de mon fils et de ma belle-fille vient de mourir, tube cathodique en fin de course...
Irrémédiable !
A l'occasion de la fête des mères, ils ont décidé de venir nous rendre visite... Trois cent kilomètres...  Je vais leur faire un cadeau.
Je me rends à une grande surface en laquelle j'ai quelque confiance et qui présente des appareils "en promotion" à des prix intéressants...
Je décide d'opter pour le "haut de gamme"...
Avant-hier, sur place, je constate que les modèles de téléviseurs annoncés par la publicité ne sont pas présents en rayon...
Une vendeuse me dit qu'ils n'ont pas été livrés...
Bizarre... je fais remarquer que la date est largement dépassée et je dis... gentiment (mais oui, ça m'arrive de faire des efforts)... mon mécontentement.
L'aimable personne me signale qu'en réserve il reste un modèle un peu différent de ceux prévus mais... à un prix légèrement plus élévé...
Je prends.
On m'apporte un grand carton. Je paie comptant...
Le ruban de papier collant qui ferme le dit carton ne semble pas d'origine... mais bof... je n'aime pas les complications.
Hier, avec l'aide de mon fils, je déballe l'engin...
Surprise, c'est le socle qui apparaît d'abord... donc l'appareil a été mal remis en place. Mais l'ensemble est complet...
En recherchant le mode d'emploi nous découvrons un bulletin indiquant que ce poste appartient à quelqu'un qui l'a rapporté au magasin. Une panne légère, apparemment, panne réparée sans doute car l'engin fonctionne parfaitement...
Mais...
Mais... je me retrouve avec un appareil d'occasion en cours de révision...
Appareil que j'ai payé à un prix plus élevé que celui auquel il été vendu... il y a trois mois !!!
Je contacte ce premier acheteur, puisque  nom et adresse sont notés sur le bon de commande, et bien évidemment il réagit plutôt vivement... D'autant plus qu'il avait donné ce récepteur à sa fille...
Nous nous fixons  rendez-vous pour le lendemain afin d'aller ensemble  entendre les explications des  responsables du magasin...
Ce matin, prêts à faire un scandale s'il le faut, nous nous présentons à l'accueil et... nous sommes très bien reçus !
Tout le monde sourit et se confond en excuses...
La différence de prix ? il y avait des promotions à l'époque...
Le responsable du rayon me propose un échange tout à fait satisfaisant
... et je repars avec une télé neuve !
Vous me direz que c'est la moindre des choses...
ouais...
Tout le monde en rigole aujourd'hui...
La meilleure dans l'histoire ?
Entre temps, le propriétaire de l'appareil, vérifiant l'installation électrique de la maison de sa fille, s'était rendu compte que le courant n'arrivait pas à la prise à laquelle était branché l'engin... qui n'avait donc jamais été vraiment en panne !

                                                                                 
                                                 
   

 

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10 mai 2008 6 10 /05 /mai /2008 11:46





Surtout, si vous le surprenez en pleine préparation, si vous le voyez partir avec ses cannes en fibres de carbone, ses moulinets ultra-sophistiqués, ses appâts époustouflants... ne lui souhaitez pas bonne pêche !
Il vous maudira  car paraît-il ça porte malheur.
C'est la bredouille assurée !

 


 



dites-lui simplement m... et il sera content.

Ce jour-là, je ne lui avais pas souhaité bonne pêche et pourtant...
A huit heures du matin, il fait très beau, un soupçon de vent marin... pardon de "légères entrées maritimes"... mon voisin affectionne en effet (et utilise très approximativement en fait)  le langage météorologique de "ses amis" de l'observatoire du Mont-Aigoual
Patrick me dit "Je vais à Port-Camargue. On va aller pêcher en bateau... le plus grand, tu sais celui du copain Michel qui a la Marina... avec lui et Jean-Pierre, son fils "
Chez nous, quand on ne possède pas, quand on ne sait pas... on est très fier de prétendre connaître des gens qui possèdent ou qui savent...
On est apparemment très généreux dans notre midi...
Trêve de plaisanterie, il est chouette mon voisin. Je l'adore !
Vers midi et demi (faut quand même pas louper l'heure du pastis chez le voisin, moi en l'occurence), je vois revenir mon Patrick la tête basse et la mine sinistre...
D'avance je compatis. Une bredouille de plus ? pas grave, on a l'habitude.
"Non, pas du tout ! qu'il s'insurge dès que je l'interroge... on a fait une très bonne pêche...
-Ah, bon, dis-je finement, attendant la suite, l'air dubitatif
-Ouais, on en a pris au moins une quinzaine de kilos : deux pageots, un marbret, une daurade et des  loups, petits... mais "à la maille"
Je m'esbaudis mais je fais l'étonné... car d'habitude, aussitôt arrivé il me met le panier sous le nez... aujourd'hui, rien...
"et ils sont où tes poissons ? le copain a tout gardé ?
- Mais non, tu vas voir..."
et il me raconte...
"Trois heures de pêche, tout va bien, la mer est calme et ça mord pas mal...
tu sais qu'on met, au fur et à mesure, les poissons dans le long filet qui pend du bastingage et plonge dans l'eau. Comme ça, on les  garde vivants le plus longtemps possible... plus ils sont frais, meilleurs ils sont"
Je sais... depuis longtemps je connais le refrain.
"Il commence à faire chaud.
On décide de rentrer. Je prends les commandes, c'est un vrai plaisir de conduire un engin pareil... et je fonce, crois-moi...
mais tout à coup, j'ai un doute... je demande "oh,dis donc, Michel, tu as remonté le filet ?
- Non mais j'ai dit à Jean-Pierre de le faire...
je deviens pâle... je hurle
"oh, Pierrot, t'as remonté le filet ?
Non, c'est papa qui l'a fait ! "
Pas besoin d'aller constater la catastrophe !
Nom de Dieu, tu vois pourquoi y a pas de poissons ?"

Et vous, vous comprenez pourquoi le pastis a eu ce jour-là un goût amer.

Les seuls heureux dans l'histoire ? peut-être les poissons s'ils ont  pu se libérer du filet déchiré...

 




 

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10 mars 2008 1 10 /03 /mars /2008 02:54

 

 

 

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Suite de l'article Matabiau 64

 

Octobre 64...
Douze jours plus tard, gare Matabiau très tôt...
Bien reposé mais le coeur un peu serré, le jeune soldat  s'apprête à monter  dans le train qui doit le ramener à Albi pour affronter le Conseil de Réforme...
Il regarde craintivement autour de lui et c'est l'horreur !
D'autres militaires arrivent et il se rend compte que tous ont revêtu la tenue d'hiver en gros drap kaki...
Madame de G... dont tout le monde connaît la tyrannie qu'elle exerce sur son Général de mari et par voie de conséquence  sur toute la IVéme Région Militaire qu'il dirige en principe, Madame la Générale, donc, a ressenti les premières atteintes du froid et exigé le changement d'uniforme pour tous les trouffions et officiers du territoire administré par son époux, fort brave homme au demeurant, paraît-il...
Et notre ami a l'impression d'être plus nu encore qu'à son arrivée...
Le cauchemar !
Il rase les wagons, s'image être la risée de tout le monde...
Il parvient tout de même  à pénétrer sans encombre dans un compartiment, se réfugie dans un coin, se fait tout petit et ne bouge plus...
Arrivé à la gare d'Albi, nouvelle catastrophe !
Devant le bâtiment la jeep de la Police Militaire... la terrible PM !

 

 

 

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Alertés par la tenue peu réglementaire et l'attitude hésitante du jeune homme, les militaires l'interpellent... Il parvient à peine à bafouiller quelques explications mais ses papiers confirment ses dires et prouvent sa bonne foi...
Il est embarqué à l'arrière du véhicule et c'est dans cet équipage qu'il arrive à la
caserne...
Un sergent-chef qui lui avait manifesté quelque sympathie le prend en charge et lui décrit brièvement ce qui l'attend le lendemain. Il accompagne notre ami jusqu'à son armoire et constate avec lui qu'il ne reste plus grand-chose à l'intérieur... même le casque léger a disparu. Le sous-officier ne s'affole pas et annonce la couleur, il s'agit d'un simple vol et ça n'a rien d'étonnant... mais il faut trouver une grande tenue pour se présenter devant le Conseil de Réforme. Il conseille au jeune d'emprunter les vêtements manquant auprès de ses camarades qui passeront, eux, leur journée en treillis...
L'emprunt se fait facilement... la veste est un peu longue mais ça ira...
La nuit est agitée et le sommeil ne vient pas vite...
Le matin le voit attendant dans un couloir en compagnie de deux autres appelés dans la même situation que lui...
Il a pris la précaution de mettre une bonne quantité de coton dans ses oreilles...
En effet, des collègues plus ou moins bien intentionnés lui ont parlé d'un piège possible : alors qu'il aura tourné le dos pour sortir de la pièce, un des assesseurs l'appellera à voix  basse... s'il répond, il est cuit... il n'est qu'un vulgaire fraudeur...
Une trouille supplémentaire...
Une stupidité...d'autant plus qu'il ne triche pas.
Les toubibs militaires de l'hôpital Larrey de Toulouse qui l'ont examiné sont fort loin d'avoir une réputation  de joyeux plaisantins...
Une porte s'ouvre en face de lui et on lui dit d'entrer.
Il s'avance, tremblant, vers la table derrière laquelle siègent quelques officiers.
Personne ne le regarde vraiment. Le personnage central (le Président ?) lit rapidement un document, le signe, le fait passer à son voisin et en saisit un autre.
Notre ami reste immobile... Il a la surprise de voir venir se ranger à ses côtés un des jeunes qui attendaient dans le couloir. Le Président étonné de le voir encore là lui fait de la main signe de s'en aller, ce qu'il s'empresse de faire.
Libre !
Encore quelques formalités... restituer les vêtements empruntés, récupérer ses effets civils qui heureusement n'ont pas intéressé les voleurs, retirer son livret militaire mentionnant sa nouvelle catégorie  et rendre le paquetage... qu'il n'a plus...
Au magasin le préposé, un appelé proche de la "quille", commence à râler mais notre réformé n'est pas disposé à accepter les récriminations d'un abruti zélé. Il n'a plus rien à faire du réglement. Il essaie d'expliquer puis sa colère éclate. Il crie plus fort que l'autre et se fait menaçant. Les copains qui l'accompagnent calment le jeu.
L'armée, généreuse lui paie le voyage de retour...
Et lui laisse même en cadeau les chaussures de sortie, en réalité assez peu élégantes...
En route pour Matabiau et la Ville Rose...
L'adieu aux armes
La vraie vie peut commencer...

 

 

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