Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
1 décembre 2005 4 01 /12 /décembre /2005 00:00

   4ème partie

                                                                                                                                              

  retour accueil



"il n’est pas de fin aux choses du cœur"  (Michael Connelly  -  « Lost Light »)


**********

1
Premiers adieux


Heureusement il y a les gosses
Les miens
Les siens
Les nôtres
Ça va bien
Leurs noms
D’Irlande de Rome ou d’Ecosse
Et ceux qui vont venir

retour index

**********

2
saintes amusettes


Il est des saints qu’on aime rencontrer


Quand on  priait St Georges
On croyait implorer
Un hameau près des  Gorges,
Le drapeau des Anglais.


Car les saints sont ainsi,
Ils ont leur nom partout.
On a son nom béni,
On sert de fourre-tout.


Je bénis à mon tour l’invasion glorieuse.
Il suffit de saisir, c’est bête comme chou ;
Et parmi tous les saints qui ne prient pas pour nous
Il y aurait bien ce nom qui finirait en ieuse.


Mais
Un saint pour rimer…

 retour index

**********

3   
Un voyage très ordinaire…
 

Dernier matin d’octobre à St Paul du Grand Mas
Départ des autocars pour un très beau voyage
Vers Madrid et Tolède à l’Histoire sauvage
Où Le Greco peignit l’enterrement d’Orgaz,

Où Carmen se perdit ; où dans la cathédrale
Nous vîmes des trésors… Merveilles de Madrid,
D’Alcala d’Hénarès les cigognes au nid,
Des palais, des tombeaux et les noms sur la dalle : 
Des Rois et des guerriers, de Castille l’Infant.

Le Prince Pio nourrit modestement son homme,
La joie et l’amitié mirent au cœur du baume.
Les grincheux, s’il y en eut, rentrèrent dans le rang.
Carmen fut retrouvée par la Garde Civile
Et regagna le car aux portes de la ville.

Hésitant quelquefois, notre charmant chauffeur,
Egara des bouteilles et maintint notre ardeur…
Ségovie, l’Escorial, j’en passe et des meilleures…
Nous ne saurions finir sans en citer les noms : 
La señora Sanchez, et Miguel, bons Patrons,
Grâces leur soient rendues pour ces splendides heures…

retour index 

**********

4
Célébrations     épithalame 1

Aux mariés de l’an 2002


Séverine et Jérôme et Daisy et Manu...
En un peu plus d’un mois quatre neveux et nièces
Au blason familial ont apporté des pièces
D’un bel et bon aloi, d’un élan bienvenu...


Des montagnes de  l’Est, de Paris, d’Aveyron
Pourvu qu’il y ait la joie, qu’importe l’origine...
Vous entrez dans la vie, vous avez fière mine
Et vous avez, bien sûr, nos félicitations...


Ce que veut exprimer ce semblant de poème
Rien que de très banal, des mots venus du cœur...
Qu’on est bien, entouré des parents que l’on aime
Qui clament haut et fort tous leurs vœux de bonheur.

 retour index

**********

5
Epithalame 2

Intimité

Dieu de nos pères, tu nous a donné l’amour,
Nous te disons merci. Ecoute la prière
D’Isabelle et Philippe en ce lieu, en ce jour
Venus créer des liens que rien ne peut défaire.
Aide nous à fonder cette belle famille
Dont nous avons besoin.
Bénis ceux qui sont là, ceux qui sont restés loin,
Ceux qui seront ce soir sous la charmille
Pour fêter dans la joie ce mariage chrétien.

Public

Oyez donc, bonnes gens, apprenez la nouvelle
Mon fils aîné Philippe a rejoint Isabelle
Dans l’union devant Dieu et devant tous les siens…
Ils ont enfin choisi du mariage les liens…


Une pensée m’attriste en ce beau jour béni,
Des proches auraient dû être ici aujourd’hui,
Nous tous nous déplorons leur absence cruelle,
Ce sont ceux qui souffrent et ceux qui sont partis :
C’est Claude, c’est Jackie, c’est mon frère Louis…
Sans oublier, bien sûr, la belle-parentèle,
Les peines et les deuils de tant d’autres amis…


Compassion, souvenir sont des devoirs de vie
Mais évitons surtout que la joie soit ternie


Dans la fête, ce soir nous vous souhaitons en chœur
Amour, prospérité, cent ans de vrai bonheur !

 retour index

**********

6
Epithalame 3

Emeraude

Quarante ans de mariage et une belle fête
Pour la fidèle union de ma cousine Odette,
Et de Gilles, par le sang mon cousin,
Par le cœur mon frangin…


Si la vie n’est jamais ni simple ni facile,
Dispersant les fratries, il est doux de savoir
Qu’il y a, au vieux pays, un endroit bien tranquille
Où l’on vous recevra comme prince en manoir.


Berceau de la Famille, source de nos familles,
A votre couple heureux toujours j’associerai
Ces terres, ces maisons que nos pères aimaient,
Au Viala-d’Aveyron, le hameau de Pradilles.


Devant le feu de joie d’un matin sans pareil,
On peut être optimiste.
Point n’est finie la course avant le grand sommeil
Et le bout de la piste.
Viendront bien assez  tôt  les noces de vermeil.
Enracinée  la  foi, nous gardons l’espérance,
Il faut y parvenir, au diable la prudence…
Le rendez-vous est pris, j’y crois vraiment très fort :
En avant toute !
En route
Vers  les noces d’or…

retour index


**********

7
Epithalame 4


Pour toi Stéphane et pour Hélène
Ces quatre vers, ces quelques fleurs…
Que la joie de ce jour vous emmène
Vers le plus grand des bonheurs !

 retour index

**********
                                                                    

8
En guise de bilan de stage...


Le séjour se termine, une autre vie m'attend...
Ce n'est pas l'idéal  mais sans doute une étape
Je ne sais trop vers quoi... L'inspiration dérape
La nostalgie revient et l'espoir fout le camp.


Je revois donc ainsi les longs mois de passage
Vers des lieux imbéciles où il pleuvra toujours...
Le plus mortel ennui suit une belle image,
Des amis et des maîtres et des bonheurs trop courts...


Puis l'intérêt retombe et le regard somnole...
L'étincelle jaillit, notre pensée s'affole :
C'est le moment du choix, c'est déjà pour demain...


Surréaliste ou vaine ainsi qu'un jeu de rôle
La vie du petit chef ne sera pas très drôle...
C'est un étroit sentier, ce n'est pas une fin
.

... Les années ont passé, il ne m'en reste rien.

retour index

**********
9
Soldats d'infortune


On travaille sans armes
Pour tous.
Ils travaillent sans armes
Pour moi.
Peut-on aimer tranquilles ?
On peut avoir peur de cela...

Ne suis-je que matière ?

Tout est plat, tout est beau
Dans ce monde que nous avons fait,
Dans ce monde nouveau,
Dans ce monde d'été.

Peut-on avoir peur de cela ?
 
**********
10

"Et de longs corbillards sans tambours ni musique
Défilent lentement dans mon âme ; l'Espoir
Vaincu pleure, et l'angoisse atroce, despotique,
Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir."

(Baudelaire - Spleen)


Après tout

Ce n'est plus la campagne,
Entre nuit qui finit et le jour qui survient
Et ce n'est pas le bourg, ce n'est pas la montagne,
L'aube d'un jour, comme les autres, vain.

Mais à tout prendre enfin
S'il n'y a pas la douleur dans les heures qui suivent
C'est un jour de gagné de l'une à l'autre rive.
Le compte est limité, prodiguons tous nos soins
A ce corps fatigué, à l'esprit défaillant,
La mémoire brisée... désir évanescent.

incertitude
inquiétude

Nous le savons déjà, bien des événements
Viendront quand nous serons dans la noirceur profonde,
Nombreux sont les enfants qu'on ne verra grandir,
Des êtres tant aimés, ni vivre ni mourir...

On dit n'importe quoi mais la fin est immonde.

**********
 

La fin du repas
 
Il y eut des jardins,
des plages de beauté.
Il y eut les échecs
au long de la carrière,
les moments de coeur sec,
les instants de bonté.
Il y eut des chagrins,
il y eut des prières,
il y eut la trahison
mais il y eut le pardon,
l'amour...
les peines et les jeux de l'enfant...
S'il rit ou encore s'il pleure,
point n'est grave la leçon,
point ne doit battre ta coulpe...
Pour l'homme de bien,
l'homme de rien,
l'homme en dehors de la troupe,
il y a  toujours
Omar Khayyâm :
"quand pour toi viendra l'heure
de retourner ta coupe
fais en sorte qu'il ne reste rien
au fond"

retour index
 
**********



 
 "Dieu était auprès de lui dans le noir. A la lumière du jour, il Le perdait parfois de vue. La nuit, cependant, Il était toujours là.
Il repensait à toutes les années écoulées depuis son départ... Il était jeune alors. A présent, l'âge
asservissait déjà certaines parties de son corps...
Dieu nous fait vieillir afin de nous faire comprendre que nous reposons tout entiers dans Sa main. Il nous a donné cette vie étrange et remarquable, mais Il lui a imprimé la forme d'une tragédie afin que nous cherchions la grâce à travers Lui et Lui seul." 
   
(Henning Mankell " Avant le gel "  le Seuil  2005 traduit  du Suédois par Anna Gibson)
 
   
Je ne sais...
                                            
Dans le jour éclatant, Dieu ne se montre pas,
Mais dans la nuit qui vient, Son souffle, c'est la brise.
Au pauvre  homme penché  l'Esprit parle tout bas,
La paix des souvenirs, paix durement acquise...
 
Si loin déjà... si vite le temps a passé
Et tant de jours s'en sont allés...
Il sent venir la vieillesse
Il en accepte les faiblesses
la descente dans la douceur,
la déchéance mais pas la douleur...
 
Il redoute l'infinie sagesse
du  Dieu de grâce qui seul connaît
les tristes modalités
de la fin de notre drame.
Et cette angoisse ronge l'âme
qui voudrait voir l'éternité.
 
Je perçois la décrépitude
mais je n'ai pas de certitude...
Je ne renie rien
de notre passé chrétien.
 
Si je doute, j'en souffre souvent...
Mais je m'en moque également
et alors, je vais narguant
ceux qui sont sûrs comme les prêtres
ou les athées militants...
 
Moi, je ne peux ni veux connaître...
Est-ce vraiment fini ?
Un jour peut-on renaître ?
Je ne sais et encore un peu, je vis.

 
 

 
  


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
Partager cet article
Repost0

commentaires