Passéiste ?

le bel avion fugace
là-haut dans l'azur sans bruit
laisse une légère trace
qui bien vite se détruit


le voyageur sans bagage
qu'il emporte dans son flanc
rêve au grand vide sauvage
au temps figé qu'il pourfend

et quand finit le passage
il n'a pas de souvenir
dans son coeur un grand nuage
naviguait dans l'avenir

et d'en bas je me demande
est-ce ainsi qu'il faut partir
rapidement sur commande
où cela va-t-il finir


à la vitesse je préfère
les pérégrinations d'antan
quelquefois près de la misère
mais on savait goûter le temps




au pas d'une belle bête
ou sur nos pieds cheminant




un train qui partout s'arrête

un bateau  sur l'océan




contempler un noble paysage
et bavarder tout en passant

"Bonjour, Monsieur Courbet"

visiter sans guide pressant
conserver l’esprit  du jeune âge

Comments

[polly]

Mon très cher Jean-Marie, je viens de lire ton commentaire, ne sois pas triste parce que nous ne partons pas loin.


Aza se repose et moi j'écris toujours.


Et j'écrirai encore pour la petite fabrique que Quichottine reprend malgré tout ce qu'elle gère déjà.


Tu continueras donc à écrire aussi, avec ce sourire parfois un peu triste, qui nous a toujours ému.


Je ne navigue plus guère sur la  blogosphère, mais je sais où sont les vrais gens, ceux que j'aime, les sincères.


Alors je reviendrai, peut-être discrètement, car les avions reviennent aussi.


 


Je t'embrasse très fort.

[jean-marie]

ma bien chère Polly,
merci, merci
tout ce que tu dis me réchauffe le coeur
Quichottine est formidabe
si elle a besoin d'un coup de main...
tu sais, je ne reproche absolument rien à personne
bien au contraire
je comprends cette démarche, ô combien...
vous êtes formidables
et je vous suis reconnaissant de m'avoir aidé à surmonter tant de passages difficiles
par vos idées, votre soutien, votre simple présence chaleureuse
à très bientôt
bisous d'amitié
jean-marie


 

[Malivoyage]

Voyage, voyage, c'est souvent ce qui compte, plus que la destination, nous l'oublions bien souvent. Que de frustrations devant les merveilles juste frôlées et pas visitées que nous laissons sur
le bord de nos routes trop pressées, trop encombrées...


à bientôt

[jean-marie]

bonsoir, Magali
c'est ça ? (je l'ai découvert dans ton blog très beau)
j'y reviendrai
c'est bien l'dée que j'ai voulu exprimer
nous ne prenons pas le temps de voyager vraiment...
bises amicales
jean-marie

[écureuil bleu]

Bonsoir Jean-Marie. A force d'être toujours trop pressé on ne prend plus le temps de vivre et l'on perd son âme d'enfant. Il faut trouver un juste milieu... Bisous 

[jean-marie]

bonsoir, ma chère Brigitte,
oui, c'est bien ce que j'ai voulu exprimer dans mon petit texte
le temps, on ne peut pas le ralentir mais il faudrait savoir apprécier chaque instant
aujourd'hui, on veut être arrivé aussitôt parti !
bonne soirée
 gros bisous bisous
jean-marie

[marie-claude leloire]

Tous les enfants d'aujourd'hui même, aiment la lente promenade en forêt, au fil de l'eau, sur les sentes montagneuses, ils savent encore prendre le temps quand nous le leur offrons ... Car trop
souvent nous tirons sur les rênes pour les faire avancer ...


amitié . 

[jean-marie]

Bonsoir, ma chère Marie-Claude,
oui, c'est bien cela
savoir goûter le temps qui passe
encourager les enfants à maintenir cette démarche
et la réapprendre nous-mêmes
bises amicales
jean-marie

[Melly]

oui c'est vrai , parfois on regrette les anciens moyens de "locomotion" !!


prendre son temps, surtout !


beau texte Jean-Marie !


bon Dimanche à toi !

[jean-marie]

bonsoir, ma chère Melly,
merci pour ces mots si gentils
et si compréhensifs
nos ancêtres savaient prendre leur  temps...
gros bisous
jean-marie