petit roman en vers, parfois... envers et contre tout, toujours
Par jean-marie
Amoureux du pays de sa brillante histoire
je n'en retrouve plus qu’une ombre dérisoire
très rarement je fus du côté du vainqueur
jamais je n’ai crié dans le sinistre chœur
je ne supporte plus le poids de cette chaîne
et je ne veux plus voir le peuple de la haine
mon unique blason dévoile ses fleurs d'or
mais il est toujours blanc comme en Belle Province
ll a toujours bravé les forces de la mort
mon pays ne vivra qu’en la foi pour le Prince.
armes de la légende étendards de nos Rois
de flamme au coeur sanglant surmonté d’une croix
je préfère bien sûr la main droite tendue
au poing levé fermé des voyous de la rue…
leurs hymnes cadencés sont des chants de la mort
et la Banque et ses chefs maîtres de notre sort
dans des Palais Brogniart ils amassent fortune
raclant nos fonds de poche en promettant la lune
les armoiries d'Ubu
les élus corrompus des vulgaires bourgeois
une élite impudique et le peuple aux abois
je ne lutterai plus pour changer quelque chose
tous les mots seraient vains le silence s’impose
Amoureux d’un passé qui fut aussi le mien
du pays d’aujourd’hui je n’attendrai plus rien
ma nostalgie n'est pas ma profession de foi.
oui, mais pourtant parfois...
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