petit roman en vers, parfois... envers et contre tout, toujours
Par jean-marie
Ecureuil bleu organise un jeu jusqu'au 21 décembre, intitulé Délires pour rire (clic sur le lien)
C'était un magnifique début de nuit du mois d'août...
Ma soeur, douze ans et moi, près de seize, nous étions en vacances chez des parents dans un petit village des Cévennes gardoises au pied du mont Lozère
Délicieuse soirée pour une promenade familiale sur une petite route peu fréquentée...
d'autant plus délicieuse que ma cousine, âgée d'à peine un an de plus que moi, si mignonne que j'en étais naturellement tombé éperdument amoureux, avait décidé de nous accompagner.
Il faisait chaud.
Nous étions vêtus légèrement, pour moi un short et une chemisette que je ne boutonnais même pas.
Ma tante munie d'un lampe de poche nous précédait largement ce qui me permettait de me rapprocher de ma chère cousine et d'essayer de lui voler un chaste baiser...
Je fus pris d'un besoin urgent...
Je laisse tout le monde continuer, je m'écarte un peu, je franchis le petit fossé et je me préprare à satisfaire mon besoin naturel. Je fais un pas en avant et... je plonge
Je plonge verticalement, tout droit... ça dure un dixième de seconde, même pas le temps de me poser une question,
Je ne peux m'accrocher nulle part... d'ailleurs mes mains sont occupées...
Mes pieds touchent terre et je ressens aussitôt mille brûlures.
Partout...
Sur tout le corps
Le visage, la poitrine, les bras, le ventre... les jambes...
Je saisis ce qui me semble être la tige d'une grosse plante et ma main aussitôt s'enflamme
Je comprends que je suis tombé dans un champ d'orties !
Des orties géantes !
J'appelle au secours...
Tout le monde arrive.
Je m'attends à des lamentations sur mon triste sort... ce sont des rires qui me répondent !
Et je souffre comme un damné...
Ces dames daignent enfin m'aider à sortir de ce lieu maudit.
Elles me tirent par les bras.
J'appuie mes pieds contre le talus et elles parviennent à m'arracher à l'abîme...
Il est vrai qu'à l'époque je ne pesais pas très lourd.
Les rires s'arrêtent quand le rayon de la lampe se pose sur mon visage : je suis couvert de cloques...
Les brûlures et démangeaisons me reprennent.
Nous nous précipitons vers la maison.
Un bon bain, des pommades adoucissantes atténueront mes douleurs... mais pas la honte d'avoir offert à ma cousine bien aimée un spectacle affligeant, la perte de toute dignité...
Pour les bonnes âmes qui se soucieraient de ma santé, je précise que les jeunes et délicats attributs virils, que j'avais si malencontreusement dénudés, n'ont subi aucun dégat irréversible au cours de cette urticante mésaventure...
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